En août dernier, les rumeurs les plus folles circulaient à propos de l’avenir de Swiss International Air Lines sur la base de Genève. Les problèmes de rentabilité de certaines lignes étaient à l’origine du mal et la presse dominicale alémanique et romande échafaudait alors toutes les hypothèses possibles, y compris celle du retrait de Swiss et de son remplacement par la filiale Low Cost du Groupe Lufthansa, Eurowings.
On sait aujourd’hui que Swiss ne quittera pas Genève. Ainsi en a décidé la maison mère Lufthansa dans une information publiée par “Aerotelegraph”: “Il n’y a aucun plan d’établir une base à Genève”, confirmait Karl Ulrich Garnadt, patron d’Eurowings.
Sur les ondes de la RTS, Lorenzo Stoll, patron de Swiss pour la Suisse romande, a précisé hier “que le plan de développement que nous avons présenté se base sur la nouvelle flotte de Bombardier C-Series installée à Genève à partir du printemps prochain.” Les objectifs de retour dans les chiffres noirs sont, eux, inchangés. Les C-Series, peu gourmands en kérosène, sont au coeur de la nouvelle stratégie. “Nous allons diminuer un peu le nombre de destinations pour augmenter nos fréquences sur d’autres axes”, a complété Lorenzo Stoll sur la RTS.
Swiss conservera donc une desserte de qualité à Genève. L’objectif avoué est le retour à la rentabilité pour le fin 2018. En termes de réseau, Swiss a supprimé cet hiver les liaisons sur Lugano, Alger et Skopje. Dès la fin mars, Rome, qui souffre depuis des années d’un problème de surcapacité, sera aussi abandonné.
On peut ajouter que la base de Genève bénéficie depuis quelques jours d’un soutien supplémentaire en la personne d’Ulrik Svensson, nouveau membre du conseil d’administration. Svensson avait été l’un des premiers à défendre la mise en place d’un réseau de qualité à Genève et l’implantation durable de la compagnie à Cointrin.
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