La dernière fois, cétait en 2003. Maison de la France a reçu les résultats dun sondage commandé à lInstitut Ipsos auprès des visiteurs en provenance dune dizaine de pays européens ou lointains. Létude a concerné un panel de 480 personnes en Suisse. Pour Charles Barbier, directeur général de Maison de la France en Suisse, si lenquête prouve une bonne image générale, certains éléments indiquent quil ne faut jamais rien négliger et quil est important de se retrousser les manches.
«Les résultats obtenus prouvent que le touriste suisse interrogé confirme ses prédispositions pour des vacances en France, admet Charles Barbier. Il arrive en deuxième position, après la Belgique, pour la consommation en France, ce qui est à la fois rassurant et logique en raison de notre proximité. Mais cest rassurant car la progression est toujours perceptible, ce qui signifie que la France est largement appréciée alors que lon peut dire que chaque Suisse est déjà venu dans notre pays. Il est donc difficile daller plus vite, notre position de leader nous interdit de gagner des points visibles. Et je noublie pas que les autres bougent.»
En revanche, le patron de Maison de la France en Suisse entend mettre laccent sur quelques points qui fâchent, afin daméliorer la situation. «Nous navons plus limage dun pays où lon mange bien, reconnaît-il en analysant les résultats. Pour les personnes testées par Ipsos, la restauration bon marché nest pas jugée intéressante en France. Quant à la gastronomie, son prix apparaît beaucoup trop élevé. Je relève que, par rapport à lenquête de 2003, limage de la France baisse légèrement en matière daccueil ou de qualité de lhébergement.» Sagit-il dune surprise? «Non, répond Charles Barbier. Nous avons dailleurs anticipé ces résultats avec notre campagne Qualité France qui entend relever ce défi. Je crois que chacun va en tenir compte et ce ne sera alors quune alerte. Nous tenons compte de ces indicateurs pour rectifier le tir.»
Lenquête met en avant la force de frappe de lEspagne et de lItalie, deux pays majeurs qui ont fait des efforts très importants. «Cest exact, avoue Charles Barbier. Il faut ouvrir les volets pour comprendre les réalités dun marché touristique qui, dune part, se mondialise avec tout ce que cela signifie en rapport qualité-prix par rapport aux pays de la zone euro et, dautre part, le professionnalisme de nos voisins qui progressent toujours.»
Le constat général est cependant positif. «Nous devons travailler ce rapport qualité-prix, cest une évidence, con-clut Charles Barbier. Mais je note avec satisfaction que la France devance ses voisins pour la qualité de lenvironnement comme pour la sécurité des biens et des personnes. Des atouts incontestables pour demain.»