Les visas, un frein au tourisme vers l’Europe?

Selon l’ETOA, plus de 450’000 touristes renonceraient à venir chaque année.

Une enquête menée l’été dernier par l’Association des voyagistes européens (European Tour Operators Association, ETOA) auprès des voyagistes et des agents de voyages révèle que les procédures de demande de visa pour venir en Europe sont désagréables et freineraient ainsi plus de 450’000 touristes par année. Le manque à gagner serait estimé à plus de €500 millions chaque année.

Les Indiens et les Chinois qui demandent des visas touristiques seraient ceux qui souffrent le plus d’une mauvaise communication. Les procédures de visa pour le Royaume-Uni, suivi de peu par celles pour la France, sont celles qui conduiraient le plus de touristes à renoncer. Plus de 58’000 touristes auraient annulé leur voyage en raison de lenteurs dans la procédure d’octroi d’un visa. Pour Tom Jenkins, directeur exécutif de l’ETOA, il est essentiel d’avoir des demandes de visa dans la langue maternelle du demandeur. «Il serait inconcevable d’imaginer que les européens aient à remplir des demandes de visa en chinois pour la Chine.»

Ainsi, si la Chine est l’un des marchés identifiés comme étant doté d’une des croissances les plus importantes, 26% des voyageurs potentiels auraient annulé en raison des lenteurs d’octroi des visas Schengen. Les citoyens chinois qui font une demande de visa Schengen doivent remplir une demande en anglais et se présenteren personne à un consulat. Là, leurs empreintes sont relevées et ils doivent répondre à des questions portant sur leur vie, leur fortune et leurs intentions.

Les autorités consulaires d’Allemagne sont en revanche notées comme étant les plus efficaces avec une grande ponctualité, des procédures rapides, de la flexibilité et une amabilité du personnel.