Depuis aujourdhui, le département Leisure Sales de Lufthansa nexiste plus en tant que tel en Suisse et est intégré aux Leisure Sales de Swiss International Air Lines. Sur le terrain, léquipe de vente dAnnick Bösiger porte désormais deux casquettes, celle de Swiss et celle de Lufthansa. Pour elle, cest un défi de taille à relever puisque le «human power» reste identique pour représenter les deux compagnies aériennes. Mais cette intégration logique des Leisure Sales devrait grandement faciliter leur travail quotidien sur le terrain.
Le fait que le Travel Agency Support de Swiss soit préservé à Genève comme à Zurich constitue aussi une excellente nouvelle pour les agences de voyages. Lentité qui sactive à Genève est extrêmement appréciée en Suisse romande, la plupart des agents de voyages saluant le haut niveau de professionnalisme des collaborateurs de lAgency Support et leur capacité à trouver une solution à chaque problème. En revanche, les agences éprouveront davantage de difficulté avec la prochaine mise en place à Dublin dun Call Center anonyme traitant les domaines Leisure et Corporate de Lufthansa.
Après lintégration des Leisure Sales réalisée aujourdhui, ce deuxième domaine dactivité suscite bien des interrogations. Rien quà Zurich, les Business Sales occupent encore vingt-cinq personnes au sein de Lufthansa (quinze aux ventes et au Business Development, cinq au marketing et à la tarification, cinq autres au Customer Care). Autant dire quil sagit du «core business» de Lufthansa. Aborder létape prochaine qui se traduirait par lintégration des Business Sales revient donc à marcher sur des ufs. Pour des raisons personnelles et des ambitions qui le sont tout autant, les Business Sales demeurent encore la chasse gardée de Lufthansa. Or, la logique voudrait que lintégration soit totale, Swiss défendant tous les intérêts commerciaux de Lufthansa en Suisse, et la compagnie allemande représentant Swiss dans tous les domaines sur le marché doutre-Rhin.
Pour les clients, le fait de navoir quun interlocuteur centralisant toutes les demandes constituerait un avantage réel, même si la Suisse, contrairement à lAllemagne où Lufthansa domine le segment Business, a lavantage de la diversité et de ne pas dépendre que dune seule compagnie aérienne.
Alors osons la question cardinale: à quand lintégration des Business Sales de Lufthansa chez Swiss? Linterrogation sapplique pour Zurich comme Genève. Car si la
première sappuie sur plus de vingt collaborateurs, la seconde, qui ne dispose pas dun secteur Customer Care dans la cité de Calvin mais privilégie lefficacité dun team réduit, sait déjà ce que collaborer veut dire sur un marché au très fort volume Business.