«Air France-KLM doit devenir la compagnie préférée des agents» (Edition 2014-02)

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En proie à de réelles difficultés, le groupe Air France-KLM se porte mieux et les premiers effets positifs du programme «Transform 2015» se font sentir. Au terme des neuf premiers mois de l’exercice financier 2013, le groupe enregistrait un résultat d’exploitation positif de quelque 183 millions d’euros, contre un résultat négatif de 199 millions d’euros au cours des neuf premiers mois de l’exercice précédent. «On peut réellement parler de retour à l’équilibre. Ce résultat global positif a suscité des réactions positives de la part de nos actionnaires, qui nous permettent de construire le futur sur une base plus solide. Sans cela, il n’eût pas été possible de lancer le nouveau programme d’investissement de l’ordre de 500 millions d’euros portant sur le produit», commente Vincent Kas, General Manager d’Air France-KLM Alps & Balkans.

AU niveau suisse, le groupe se porte plutôt bien: en effet, la Suisse constitue l’un des rares pays traversant une phase de croissance en termes de sièges offerts par le groupe aérien franco-hollandais. 

A l’exception des marchés comme le Brésil, ce cas de figure est unique. Ensemble, les deux compagnies Air France et KLM traitent annuellement quelque 2 millions de passagers entre Genève (neuf vols Air France sur Paris CDG et six fois KLM sur Amsterdam), Zurich et Bâle. «A elle seule, l’escale de Genève génère la moitié de ce chiffre, Zurich environ 650 000 passagers et Bâle le reste. A Zurich, nous avons pris la décision de mettre les bouchées doubles en offrant davantage de capacité et de confort dès l’horaire d’été 2014. Air France, avec tout ce que cela implique en termes de qualité de produits, effectuera son retour à Zurich le 30 mars en reprenant les opérations quotidiennes Zurich-Paris CDG en Airbus A318 équipé d’une cabine tri-classe. Ces cinq vols quotidiens sur Zurich arriveront au Terminal 2F de CDG et partiront de ce même Terminal», confirme Vincent Kas.

Ces liaisons étaient opérées depuis quelques mois par la filiale régionale Hop!, qui conservent les vols programmés depuis Bâle (quatre fois Paris CDG, cinq fois Orly et deux fois Lyon) et assurent à Genève des opérations saisonnières vers Biarritz et Calvi. 

«Historiquement, la Suisse est un marché très important pour notre compagnie. En termes d’image, nous voulons encore soigner notre approche afin qu’Air France deviennent la compagnie préférée des agents de voyages. A ce propos, les investissements d’Aéroports de Paris commencent à porter leurs fruits, les professionnels et leurs clients ne tarissant pas d’éloges pour la qualité des services offerts à CDG et la fiabilité de notre hub. C’est dans cette voie que nous entendons maintenir nos efforts, notamment en mettant sur pied des visites du site permettant de se rendre compte ‹in situ› de la qualité de notre produit aéroportuaire. 

Et si les résultats sont bons, je reste convaincu que l’on peut faire encore mieux entre la Suisse et Paris en mettant en avant la flexibilité que nous offrons et la ponctualité que nous garantissons.» Une flexibilité qui passe aussi par une tarification simplifiée, avec des tarifs oneway introduits depuis belle lurette et se déclinant sous la forme de prix «Mini» ou «Classic».

La restructuration opérée au niveau de l’organisation d’Air France-KLM étant désormais terminée (ventes Outdoors à Zurich), le groupe s’appuie en Suisse sur une équipe de vingt-trois personnes aux ventes, soixante à l’escale et trente à la direction. Genève abrite également le siège de la délégation Alps & Balkans réunissant la Suisse, l’Autriche, la Slovénie, la Croatie et la Serbie. «Avec dix délégations, notre découpage européen favorise à la fois la proximité et le contact humain, deux éléments extrême-ment importants pour assurer un suivi et une qualité de service dignes de ce nom. Cela ne serait guère envisageable en réunissant une vingtaine de pays d’Europe sous la même entité commerciale. Rien qu’en Suisse, les marchés se traitent différemment, que l’on se trouve à Genève ou Zurich», poursuit Vincent Kas.

Aujourd’hui, les deux priorités concernant la Suisse sont clairement définies: stabilité dans l’offre et développement dans le marché, les deux marques Air France et KLM conservant toute leur importance dans le message B2C alors qu’elles ne font qu’un au sein du groupe pour ce qui est de l’approche B2B.

Trois «joint ventures» stratégiques

Pilier fondateur de l’alliance Skyteam, Air France joue bien entendu la carte du hub à CDG, où environ la moitié des passagers suisses est en correspondance pour une destination au-delà. «Au plan commercial, nous nous appuyons sur trois joint ventures stratégiques: l’Atlantique (Air France/KLM/Delta Air Lines) qui génère quelque 13 milliards d’euros de recettes combinées, l’Afrique, avec l’étroit partenariat nous unissant à Kenya Airways, ainsi que la Chine, où la force de notre partenaire China Southern nous permet d’offrir le plus riche réseau aérien pour un groupe aérien européen», rappelle Vincent Kas.

Dominique Sudan