Air Mauritius non-stop à Genève (Edition 2011-11)

Dès le 1er octobre prochain, Air Mauritius ne fera plus escale à Francfort lors du vol retour.

«La desserte de Genève est historique et constitue pour nous un acte de foi. Face à la concurrence existante ou nouvelle (Emirates), nous mettons en avant des avantages propres: Air Mauritius est présente en Suisse depuis 25 ans et a tissé ici des relations d’exception avec nos clients et les partenaires, TOs et agents de voyages.» Dixit Donal E. Payen, Executive Vice President Commercial & Communications, en tout debut d’année.

«Nous devons certainement tenir compte de la concurrence et en tirer les conséquences», ajoutait Donal E. Payen. Ces conséquences, la direction d’Air Mauritius les a tirées: du 1er octobre 2011 au 31 mars 2012, un Airbus A340-300 offrant 34 sièges Business et 264 Eco effectuera un «turnaround» à Genève. Oubliée l’escale à Francfort lors du vol retour.

«Pour Genève, le changement est d’importance majeure dans la mesure où la capacité annuelle augmentera de 10%, de 21 605 sièges à 23 840. En haute saison, Genève aura même 24% de capacité supplémentaire par rapport à l’hiver dernier», précise Dominique Figueroa, Manager pour la Suisse.

Même si les slots restent à confirmer, le vol sur Genève devrait quitter l’île Maurice le samedi matin à 09h55, avec une arrivée à Genève à 19h30. Au retour, le décollage de Genève est prévu à 21h15 pour une arrivée à Maurice le lendemain matin à 10h15. 

Un changement qui répond à la demande et séduit l’ensemble de la Suisse romande, les cantons autres que Genève étant pénalisés parfois par le départ du vendredi: le marché grandit, l’île Maurice séduit toujours davantage de Suisses et le nombre de TOs est en augmentation, Lets Travel annonçant par exemple un développement imminent sur la destination.

Pour Stohler Tours, pionnier sur Maurice et partenaire historique d’Air Mauritius, il n’y a que du positif dans ce changement. «L’horaire du vol retour retardera de près de deux heures le transfert matinal des clients entre les hôtels et l’aéroport. Il s’agit là d’un gros avantage, d’autant que la capitale Port-Louis est bien moins saturée le samedi matin. L’escale à Francfort causait un vrai problème dans la mesure où elle durait souvent deux heures. De plus, Suisses et Allemands ont à peu près le même calendrier de vacances. Au point de vue opérationnel, on peut remettre en avant la qualité d’un vrai produit non-stop, ce qui n’était plus le cas», estime Rolf Weber, directeur de Stohler Tours.

A Port-Louis, Genève bénéficie aussi d’appuis puissants en la personne de Donald E. Payen, mais aussi de Mukesh Chumbit, ancien directeur Suisse devenu maintenant Route Manager. «Donald Payen a fortement poussé cette décision. Il est clair que l’arrivée d’Emirates représente une concurrence directe pour Air Mauritius, qui n’aurait pas été en mesure d’entrer dans une guerre tarifaire face une compagnie assurant un vol quotidien. L’expérience montre aussi que le statut on-line dope l’ensemble de la destination. Et Maurice marche parfaitement bien, nos propres chiffres faisant apparaître un volume trois fois plus élevé au premier trimestre. Aujourd’hui, c’est aux spécialistes de pousser ce nouveau vol et faire que les mois creux de l’été obtiennent des résultats satisfaisants», ajoute Rolf Weber.   

Dominique Sudan