Après une année fiscale 200607 difficile, Air Mauritius se prépare à un exercice 200708 plus conforme aux espérances.
«Nous pouvons afficher la confiance, insiste Donald Payen, Executive
Vice President Communications & Corporate Affairs. La compagnie se
prépare à affronter sereinement lavenir (et la concurrence), à
commencer par la mise en place de la nouvelle business class à bord de
tous les appareils (effective dès cet été sur les vols de/vers la
Suisse). La stratégie bi-classe avec ces nouveaux sièges lie-flat
sinscrit dans le cadre de la transformation de la compagnie, précise
Donald Payen, en même temps que nous nous déployons à linternational
avec de nouveaux vols sur Bangalore depuis fin avril et Madrid, en
saisonnier à partir de mi-juin.» Les nouveaux appareils afficheront une
ambiance plus mauricienne, dans le décor comme dans les uniformes.
Le développement international passe aussi par les partenariats. «Nous
sommes très heureux de celui signé il y a dix ans déjà avec Air France.
Cela ne nous permet pas seulement de rallier la France et ses
provinces, mais de toucher lEurope, où Air France est notre seul
partenaire, et le monde où nous avons aussi dautres partenaires. Sur
lAsie, nous travaillons avec Malaysia, sur lAustralie avec Virgin
Blue et sur lAfrique avec Kenya Airways et SAA.» Pour Air Mauritius,
un partenariat comme celui dAir France permet dadapter une stratégie
de hub qui monte en puissance à Paris CDG. «Nous avons besoin dune
masse critique en Europe, avoue Donald Payen.
Tout ce qui est en mono ou bi-fréquence hebdomadaire est difficile.»
Cela signifie-t-il des problèmes dexistence des lignes directes sur
Zurich et Genève? «Certains marchés sont particuliers. La Suisse en est
un exemple. Mais laviation est une industrie en pleine mutation, rien
nest jamais exclu. Au-delà des coûts, le défi est celui des recettes.
On peut aussi renforcer lidée de hub mauricien, un des points les plus
rapides entre lEurope et lAustralie.»
Air Mauritius noublie pas sa stratégie dans locéan Indien. «Entre
Maurice et Réunion, poursuit Donald Payen, cest une véritable navette,
ce qui permet aussi doffrir aux Réunionnais des destinations dont ils
ne disposent pas au départ de Roland-Garros, sur lInde, Hongkong ou
lAsie du Sud-Est et lAustralie. Même chose pour Madagascar.»