Air Mauritius se transforme (Edition 2008-21)

La compagnie modèle une stratégie pour remporter le défi des recettes, à commencer par le renforcement des hubs.

Après une année fiscale 2006–07 difficile, Air Mauritius se prépare à un exercice 2007–08 plus conforme aux espérances.

«Nous pouvons afficher la confiance, insiste Donald Payen, Executive
Vice President Communications & Corporate Affairs. La compagnie se
prépare à affronter sereinement l’avenir (et la concurrence), à
commencer par la mise en place de la nouvelle business class à bord de
tous les appareils (effective dès cet été sur les vols de/vers la
Suisse). La stratégie bi-classe avec ces nouveaux sièges lie-flat
s’inscrit dans le cadre de la transformation de la compagnie, précise
Donald Payen, en même temps que nous nous déployons à l’international
avec de nouveaux vols sur Bangalore depuis fin avril et Madrid, en
saisonnier à partir de mi-juin.» Les nouveaux appareils afficheront une
ambiance plus mauricienne, dans le décor comme dans les uniformes.

Le développement international passe aussi par les partenariats. «Nous
sommes très heureux de celui signé il y a dix ans déjà avec Air France.
Cela ne nous permet pas seulement de rallier la France et ses
provinces, mais de toucher l’Europe, où Air France est notre seul
partenaire, et le monde où nous avons aussi d’autres partenaires. Sur
l’Asie, nous travaillons avec Malaysia, sur l’Australie avec Virgin
Blue et sur l’Afrique avec Kenya Airways et SAA.» Pour Air Mauritius,
un partenariat comme celui d’Air France permet d’adapter une stratégie
de hub qui monte en puissance à Paris CDG. «Nous avons besoin d’une
masse critique en Europe, avoue Donald Payen.

Tout ce qui est en mono ou bi-fréquence hebdomadaire est difficile.»
Cela signifie-t-il des problèmes d’existence des lignes directes sur
Zurich et Genève? «Certains marchés sont particuliers. La Suisse en est
un exemple. Mais l’aviation est une industrie en pleine mutation, rien
n’est jamais exclu. Au-delà des coûts, le défi est celui des recettes.
On peut aussi renforcer l’idée de hub mauricien, un des points les plus
rapides entre l’Europe et l’Australie.»

Air Mauritius n’oublie pas sa stratégie dans l’océan Indien. «Entre
Maurice et Réunion, poursuit Donald Payen, c’est une véritable navette,
ce qui permet aussi d’offrir aux Réunionnais des destinations dont ils
ne disposent pas au départ de Roland-Garros, sur l’Inde, Hongkong ou
l’Asie du Sud-Est et l’Australie. Même chose pour Madagascar.»