Détenue majoritairement par Aviareps (74%) et Roland W. Bühler (26%), Airlinecenter a eu la main heureuse lorsquelle a engagé Thomas Welti pour le poste de General Manager: de par son parcours professionnel marqué par une longue étape chez Kuoni (Tour Operating USA, marché gris) et une grande expérience aérienne acquise chez American Airlines et SriLankan, Thomas Welti connaît les ficelles du métier et maîtrise parfaitement les relations agents-TOs-brokers-airlines. Aujourdhui, il dirige à Zurich une équipe de quatorze personnes et représente une vingtaine de compagnies aériennes sur le marché suisse.
Un personnel qui porte plusieurs casquettes et qui est tout à fait capable de jongler avec les différentes airlines composant le portefeuille du GSA. «Cest vrai que les journées ne sont pas vraiment marquées par la routine: on traite avec Vietnam Airlines à 09h30, on résout un problème chez Air Madagascar à 10h30 et on est en séance avec Air One à 11h30. La flexibilité et le know-how de notre personnel permettent de relever ce défi quotidien», admet Thomas Welti. Ainsi, sept personnes composent léquipe Reservation & Ticket Office, chacune dentre elles connaissant de manière très pointue deux ou trois compagnies sous contrat. Trois autres collaborateurs sont actifs dans le domaine des ventes.
Le statut différent de chaque compagnie cliente ne change pas vraiment le quotidien dAirlinecenter: «Nous ne faisons pas vraiment la différence entre transporteurs online et offline. Dans la majorité des cas, nous disposons de tarifs au départ et de sièges négociés de la Suisse et vertu des SPA (Special Prorate Agreements) conclus pour les vols dapport avec différentes compagnies. Online ou offline, le métier reste le même. Le principal message que nous adressons aux agents de voyages est le suivant: voler avec Lufthansa entre la Suisse et Francfort et prendre ensuite un vol Vietnam Airlines revient au même et peut même savérer plus commode ou plus intéressant.»
La même théorie sapplique aux compagnies qui auraient un profil Low Cost. Dans le cas dAer Lingus, par exemple, le nombre de réservations effectuées sur Internet prend lascenseur ce qui nempêche pas Airlicenter de fonctionner comme le «helpdesk» dune compagnie qui reste proche des TOs et des agences.
Toutefois, lavenir des GSA fonctionnant comme Airlinecenter reste tributaire de lactualité, et le cas US Airways latteste: en ouvrant Zurich, la compagnie US a préféré mettre en place sa propre structure commerciale et le GSA a perdu un client. En revanche, larrivée dAir One à Zurich na rien changé au statut dAirlinecenter: la compagnie italienne nest pas un Low Cost mais en conserve le concept; elle demeure donc fidèle au GSA, aussi pour une question de coûts.
Dominique Sudan