Kamer Idrizi le reconnaît: sans lafflux croissant des demandes, il naurait jamais osé lancer une brochure sur lAlbanie. «Javais tenté lexpérience il y a huit ans, sans beaucoup de succès. Depuis, la situation sest normalisée dans la région et les clients se montrent de plus en plus curieux. Récemment, jai organisé un voyage de groupe pour lécole Voltaire. Les 22 élèves et professeurs sont revenus enchantés. Aux dernières nouvelles, ils prépareraient même une expo photo», se réjouit le directeur dAlba Tours.
Cet intérêt soudain sexplique dune part par la campagne de promotion de loffice de tourisme albanais, pour linstant concentrée en Angleterre et en Allemagne, et, dautre part, par le boom touristique de destinations comme la Slovénie et la Croatie, auxquelles Alba Tours consacre déjà une brochure. «Depuis cinq ans environ, ces deux pays attirent les touristes dEurope de lOuest. Le Monténégro a suivi le mouvement il y a trois ans, ce qui laisse penser que lAlbanie devrait décoller à partir de 2007. Pour sen convaincre, il ny a quà voir le nombre de touristes anglais et allemands qui affluent.»
Lancée lors du dernier TTW, loffre dAlba Tours met dabord laccent sur le balnéaire. De Vlora à Saranda, 150 kilomètres de plages vierges sétirent le long de la mer Adriatique jusquà la frontière grecque. Le TO regroupe dans sa brochure une dizaine détablissements de 3 et 4 étoiles et suggère des escapades culturelles, notamment à Butrint, un site archéologique situé à proximité de Saranda.
Kamer Idrizi organise également des circuits. «Il faut 10 jours pour faire le tour du pays, mais nous suggérons en brochure une variante de cinq jours pour découvrir Tirana, une ville jeune et dynamique qui fait penser à Budapest, Durres, Vlora et Saranda. Dautres alternatives sont disponibles sur demande, combinant Tirana et Shkodër, au nord, ou alors Tirana et le lac Ohrid, sur les rives duquel se trouve le monastère de Saint-Naum.»
Au Monténégro, Alba Tours cible avant tout le balnéaire, notamment à Budva et à Sveti Stefan, une ville forteresse de 500 ans. Seul problème: il y a une pénurie de chambres durant la haute saison. «Comme pour la Croatie, il faut réserver six à sept mois à lavance pour être sûr de trouver de la place, preuve que la région connaît un boom sans précédent», conclut Kamer Idrizi.
Dans sa brochure consacrée à la Croatie et à la Slovénie, Alba Tours mise sur le littoral et les îles croates. Loffre inclut des hôtels à Porec, Rovinj, Fazana et sur lîle voisine de Brijuni, ainsi quà Pula, Opatija et Rijeka, deuxième ville et principal port du pays. «Nous conseillons aussi vivement à nos clients de visiter Sibenik, joyau de la Dalmatie centrale, et Trogir, quon appelle parfois la Bruges de la Méditerranée avec ses venelles et la cathédrale Saint-Laurent, dont le portail sculpté est une pure merveille. Dubrovnik, elle, nest plus à présenter, haut lieu touristique où nous proposons une dizaine dhôtels en brochure. Noublions pas non plus Split, doù lon embarque pour les plus belles îles de lAdriatique le pays en compte plus de 1000.»
Parmi celles-ci figure lincontournable Hvar, une île sur laquelle limmobilier a connu un véritable boom à la suite de lafflux des Européens qui y ont acheté ou construit des maisons. Le TO y propose lhôtel Adriatic, doté de 63 chambres face au port.
Patrick Claudet