Albertsen Voyages a su confirmer sa position de «leader» et sest vu
récompenser par la branche en obtenant deux années de suite lOr au
TRAVEL STAR. Fort de ce constat, le tour-opérateur a alors cherché la
manière non pas de passer à la vitesse supérieure, mais plutôt de
sassurer un avenir dans le monde des voyages en Suisse romande. «Si
nous ne voulions pas être rachetés ou nous étouffer dans notre propre
évolution en solitaire, il nous fallait trouver une alternative»,
explique Barbara Zbinden, copropriétaire et directrice dAlbertsen.
Dès lors que Patrick Bourdain cherchait un repreneur pour Départ
Voyages, loccasion semblait idéale de combiner deux spécialistes à la
taille «humaine» et au savoir-faire de grande valeur. Cest aujourdhui
chose faite et le «déménagement» de Départ Voyages sest fait de
manière plutôt réussie. «On pouvait craindre des réticences du fait que
cétait la grande équipe qui devait déménager pour rejoindre la plus
petite, indique Stéphanie Degallier, responsable du tour-operating.
Cela na finalement pas été le cas.»
Cest donc dans une ambiance de motivation que les choses se mettent
peu à peu en place. «Actuellement, nous travaillons sur la mise à
niveau des commissions pour 2008. Nous adaptons les commissions de lun
et de lautre produit et nous établissons un tableau de
commissionnement. Certaines agences travaillent avec Départ et
Albertsen, dès lors nous allons leur permettre de cumuler le chiffre
daffaires.» Pour Barbara Zbinden, cest ce point qui permettra
dassurer une pérennité aux deux tour-opérateurs.
«Jusquà présent, on savait quun dossier dAlbertsen représentait un
joli montant. Mais peu à peu, face à des groupes de plus en plus
grands, on a vu se profiler une tendance à basculer une réservation à
la concurrence pour cumuler le montant au chiffre daffaires global du
groupe. Avec Départ Voyages, nous allons permettre aux agences davoir
une alternative et de pouvoir réaliser un chiffre daffaires cumulé sur
plusieurs destinations, que ce soit la Polynésie française, les
Caraïbes ou locéan Indien.»
Si les avantages paraissent clairement définis, il reste encore
quelques questions auxquelles il faudra répondre dans un avenir proche:
quadviendra-t-il de la production et un nouveau nom sera-t-il requis
pour une identité plus claire? «Ce sont des questions auxquelles nous
navons pas encore de réponse. Nous étudions actuellement la question
de savoir sil faut conserver trois brochures (Départ Antilles, Départ
océan Indien et Albertsen), nen avoir plus que deux (une pour Départ
et une pour Albertsen) ou tout regrouper sous une seule et même
brochure avec pour concept commun les îles lointaines», indique
Stéphanie Degallier.
Quant à la question du nom, bien quelle soit présente, pour le moment,
ce nest pas encore une priorité. Il faudra tout dabord soccuper des
points faibles. «Nous sommes conscients quil y a un travail à faire
sur locéan Indien. Une visite au sein des agences fidèles à Départ
nous a révélé quon ne pensait que très peu à Départ pour cette
région.» Lautre point que Stéphanie a à cur de développer, cest
Cuba. «Cest une destination qui était un peu mise de côté.
Aujourdhui, nous avons trouvé un réceptif très efficace pour tout ce
qui est à la demande.»
Que souhaiter de plus pour lavenir? Barbara Zbinden avoue quelle
désirerait rappeler au marché alémanique quAlbertsen Voyages, double
médaillé dOr au TRAVEL STAR, existe. «Nous avons un personnel bilingue
et je suis moi-même originaire de Suisse alémanique. Il nest pas
question de partir à lassaut dun nouveau marché, car nous navons pas
les reins assez solides pour cela. Mais peut-être que notre
connaissance de la Polynésie française peut savérer utile pour une
agence qui rechercherait un spécialiste de cette destination.» A bon
entendeur
Cédric Diserens
Un cocktail passion
Si le cumul de commission apparaît comme un «moyen de survie» à long
terme, il ne serait pas possible denvisager lavenir avec sérénité
sans tenir compte de la force des deux tour-opérateurs: la passion.
«Nous avons une équipe de personnes motivées qui connaissent les
destinations dans le détail», confie Stéphanie Degallier.
Actuellement, deux personnes sont présentes à lagence dAlbertsen, et
sept au tour-operating. «Nous navons plus de séparation pour le TO.
Chacun est capable de parler de lune de nos destinations, quelle
quelle soit. Et lagence dAlbertsen, qui représente un tiers des
ventes du produit éponyme, nest pas appelée à devenir une agence de
voyages traditionnelle. Elle se concentrera sur les produits Départ et
Albertsen», ajoute enfin Barbara Zbinden.
Afin de mieux jouer, les instruments seront accordés
Au niveau des outils de travail, une unification du système de
back-office va savérer nécessaire. «Le système de Départ est de très
bonne facture, néanmoins, il ne permet pas la réservation online. Cest
donc vers le système utilisé par Albertsen quune migration sera
organisée avec pour objectif la production hiver 2008/2009», indique
Stéphanie Degallier.
Pour les agences, rien de négatif à lhorizon. «Au mieux, les
réservations pourront seffectuer via les outils habituels et ainsi
rendre la production accessible même le week-end, ce qui sera un plus
pour les agences situées dans les centres
commerciaux.»
CD