La vie na pas été facile ces derniers mois pour léquipe dAlitalia en Suisse, et en particulier à Genève, mais tout est rentré dans lordre depuis début octobre. Pour Valéry Turco, directeur de la compagnie en Suisse, cela fait malheureusement partie du processus de privatisation dune entreprise. «Dautres compagnies ont vécu de telles difficultés, explique-t-il sans vouloir chercher de prétextes supplémentaires pour fuir les responsabilités. Mais de là à parler de faillite comme nous avons pu le lire ou lentendre tout au long de ces derniers mois
»
Valéry Turco nélude pas le côté dramatique de la situation qui vient dêtre vécue. «Nous avons été très affectés pendant quelque temps, admet-il, et je demande à tous ceux qui en ont pâti de bien vouloir nous excuser. Nous avons tout mis en uvre pour que le fonctionnement normal reprenne le plus vite possible. Je peux assurer que les problèmes sont désormais derrière nous. A Genève, Alitalia fonctionne normalement depuis le 1er octobre.»
Plusieurs mois de négociations intensives ont été nécessaires pour régler une situation délicate en raison du manque dappareils. Il a fallu puiser des avions un peu partout, dont à Genève. «Il ny a pas eu de problème pour le long-courrier, commente Valéry Turco, mais Alitalia Express a été pénalisé. Pour ce qui nous concernait très concrètement à Genève, lopérationnel a beaucoup souffert puisque les deux tiers des avions ont été placés sur dautres lignes. Pour tout dire, la situation était invivable et je remercie toute léquipe qui a su conserver sa motivation. Mais, je le répète, tout est opérationnel à 100% depuis début octobre.»
Pour le patron dAlitalia en Suisse, il ny a pas de problème financier. Mais il est vrai quAlitalia cherche de nouveaux actionnaires pour quà lavenir, lEtat ne soit plus maître à 49% comme aujourdhui mais autour de 30% comme cest à peu près la règle dans les anciennes compagnies aériennes étatiques. «Des discussions sont en cours avec différentes compagnies aériennes et nous devrions savoir dici fin mars qui sera ce nouveau partenaire qui reprendrait sans doute la moitié de la part de lEtat.»
Autre problème en cours de régularisation, le Call Center. «Au 1er janvier, annonce Valéry Turco, nous allons reprendre en Suisse tout ce qui concerne les Preferred Partners. Ce nétait pas prévu, mais nous lavons jugé nécessaire. Nous mettons tous les moyens possibles pour relancer la machine.»
Alain Bossu