Apprentis romands en baisse, demande stable pour l’EIT (Edition 2013-23)

Si les inscriptions ne sont pas encore terminées, il semblerait que la prochaine volée 2013-2016 soit en-dessous de la moyenne actuelle.

Comme de coutume, les inscriptions romandes pour la nouvelle volée d’apprentis (2013-2016) sont en retard par rapport à celles d’outre-Sarine. Néanmoins, il est déjà possible d’apercevoir la tendance et d’estimer l’évolution de la relève de demain. Si les niveaux des volées 2006-2009 et 2008-2011 (respectivement 44 et 45 apprentis romands) sont désormais du passé, la moyenne oscille autour des 35 apprentis, avec un « effondrement » pour la volée 2009-2012 qui ne comptait alors que 25 candidats.

« Les chiffres actuels pour la volée 2013-2016 sont de 16 apprentis, mais comme les inscriptions sont ouvertes jusque vers la fin août, nous comptons atteindre un total minimal de 25 candidats, peut-être un peu plus », explique Stéphane Jayet, responsable Formation Romandie de la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV). Fait réjouissant pour lui, Hotelplan et Kuoni comptent environ pour un peu plus de 50 % des apprentis romands. 

L’année dernière, la réforme ORFO était mise en place. Désormais, la prochaine étape majeure qui touchera la formation est l’activation de la formation « e-learning » sur la Suisse et ce, dès la rentrée 2013. « Les éléments qui seront améliorés sont la mise à jour des processus d’étude (support numérique), l’optimisation des coûts et une mise à niveau des connaissances des candidats. Ce dernier point a pour but de faciliter le travail de l’intervenant, puisqu’il devrait ainsi se trouver en présence d’une classe avec un niveau de connaissance de base identique. »

Du côté de l’École Internationale de Tourisme (EIT) de Lausanne, la rentrée du 9 septembre prochain s’annonce bonne, comme l’indique sa directrice, Véronique Hermanjat. « Les inscriptions vont bon train et nous prévoyons de pouvoir ouvrir une classe comme à l’accoutumée entre 20 et 24 personnes. Précisons qu’une formation en emploi débutera en mars 2014 pour des personnes actives à 60 et 80 %, avec une durée de trois ans. » En termes d’effectifs, Véronique Hermanjat parle de stabilité. Elle souligne toutefois l’arrivée de plus en plus tardive des inscriptions.

Une petite réforme a été effectuée au niveau des cours interentreprises et des cours de la branche agence de voyages, comme le précise Hanna Rychener Kistler, directrice Suisse de l’EIT. « Stéphane Jayet a été engagé pour l’organisation de ces cours. Il succède ainsi à Sylvie Volery qui a effectué ce travail pour nous pendant cinq ans. » Une tâche supplémentaire qui, selon Stéphane Jayet, n’en est pas vraiment une, ses différentes « casquettes » lui permettant un fonctionnement plus rapide.

Deux voies aux issues variées

Les deux filières de l’apprentissage et de l’EIT débouchent sur diverses portes de sortie. Véronique Hermanjat : « Nous avons à ce jour trois classes diplômées. La plupart des personnes (environ trois quarts) sont dans l’incoming (offices du tourisme, produits du terroir, transports, hôtellerie). 10 à 15 % sont dans l’outgoing (TO) et le reste se répartit entre la poursuite des études, les séjours linguistiques ou un départ pour l’étranger. » Pour les apprentis, aucune statistique n’est en place, comme l’indique Stéphane Jayet. « Nous estimons à 50/50 la répartition entre ceux qui restent quelques années ou plus dans la branche et ceux qui reprennent des études, profitent de partir découvrir le monde ou changent de profession. »

Cédric Diserens