La devise glaçante des terroristes est connue: nous frappons où nous voulons, quand nous le voulons. Pour la deuxième fois cette année, la capitale de lHexagone a été la cible de multiples attentats, les plus meurtriers de son histoire. Le mode opératoire déjà utilisé à Port El-Kantaoui/Sousse à la fin juin fait froid dans le dos: tirer à vue sans discernement aucun dans le seul but dinstiller durablement la peur dans les esprits de tout un chacun. Et même si la vie à Paris semble reprendre peu à peu son cours normal, rien ne sera plus comme avant.
Fouler aux pieds les valeurs occidentales et le mode de vie des pays libres, tel est le but visé, et malheureusement atteint. En visant la société dans son ensemble, les actions menées vendredi dernier ont un puissant effet déstabilisateur touchant directement lindustrie du tourisme. Et linstauration de létat durgence, fatalement, ne rassure nullement les clients potentiels. Dune façon globale, lenvie de voyager diminue fortement, et pas uniquement vers Paris.
Certes, la capitale a besoin des touristes, ne serait-ce que pour éviter de faire le jeu du terrorisme. Pour atté-nuer les conséquences néfastes que de tels événements exogènes ont toujours sur leurs affaires, les producteurs et les transporteurs font tous preuve dune grande sou-plesse. Mais comment réagira le client à court et moyen terme? Evitera-t-il uniquement les grandes capitales euro-péennes ou mettra-t-il simplement tous les voyages entre parenthèses?
A lheure où la branche connaît dévidentes difficultés, il est à souhaiter que lenvie reprenne rapidement. Mais face à la violence des actes, lhabituelle capacité de rebond dont a toujours fait preuve lindustrie des voyages suffira-t-elle cette fois-ci?
Il faut lespérer, pour le bien-être de chacun et celui dune industrie directement touchée à chaque tragédie de ce type.
Dominique Sudan