Ce sera probablement lannée la plus difficile que connaîtra Peter
Wiesner, Vice President Marketing de Bangkok Airways et lune des
personnalités helvétiques les plus connues dans les milieux du tourisme
et du transport aériens en Thaïlande. «Nous souffrons comme toutes les
autres compagnies dune baisse du nombre de passagers de 12% à 15% avec
un marché très volatile.
Par exemple, le taux de réservation de dernière minute, cest-à-dire à
six jours avant le départ, approche désormais 15% à 20% de nos
réservations. Cest du jamais vu. Même des offres promotionnelles
proposées très en avance ninfluencent que très peu cette tendance»,
raconte-t-il.
Bangkok Airways, dont les lignes phares sont BangkokSamui et
BangkokSiem Reap, est particulièrement touché sur ces deux segments.
«Samui est en perte de vitesse, probablement en raison dune image de
destination chère mais aussi parce que la clientèle qui avait déserté
Phuket après le tsunami, y retourne désormais. Phuket offre en effet
une gamme de prix plus vastes et donc plus attractifs en temps de
crise. Quant à Siem Reap, la destination souffre de la désaffection des
marchés japonais et coréen.»
Dans cette conjoncture maussade, Phuket est la seule destination à
connaître une très forte hausse de trafic. De telle sorte que Bangkok
Airways lance une quatrième fréquence quotidienne. Luang Prabang au
Laos et Phnom Penh sen tirent également fort bien. «Sur Phnom Penh,
nous avons renforcé notre attrait car nous sommes les seuls à offrir
trois vols quotidiens en Airbus, dont un avec une classe affaires»,
indique Peter Wiesner. La compagnie a du en revanche suspendre ses
lignes sur Pakse au sud Laos et sur Macao. «Nous souhaitons cependant
toujours développer de nouvelles lignes régionales vers les pays du
Mékong. Nous avons toujours comme objectif la desserte de Vientiane et
dune seconde ville au Vietnam, après Ho Chi Minh
City.»
LC