Bangkok Airways ajuste le tir et dope phuket (Edition 2009-36)

Dépendante majoritairement des marchés internationaux, la compagnie aérienne régionale Bangkok Airways est frappée de plein fouet par la crise économique et doit redéfinir ses objectifs à court terme.

Ce sera probablement l’année la plus difficile que connaîtra Peter
Wiesner, Vice President Marketing de Bangkok Airways et l’une des
personnalités helvétiques les plus connues dans les milieux du tourisme
et du transport aériens en Thaïlande. «Nous souffrons comme toutes les
autres compagnies d’une baisse du nombre de passagers de 12% à 15% avec
un marché très volatile.

Par exemple, le taux de réservation de dernière minute, c’est-à-dire à
six jours avant le départ, approche désormais 15% à 20% de nos
réservations. C’est du jamais vu. Même des offres promotionnelles
proposées très en avance n’influencent que très peu cette tendance»,
raconte-t-il.
Bangkok Airways, dont les lignes phares sont Bangkok–Samui et
Bangkok–Siem Reap, est particulièrement touché sur ces deux segments.
«Samui est en perte de vitesse, probablement en raison d’une image de
destination chère mais aussi parce que la clientèle qui avait déserté
Phuket après le tsunami, y retourne désormais. Phuket offre en effet
une gamme de prix plus vastes et donc plus attractifs en temps de
crise. Quant à Siem Reap, la destination souffre de la désaffection des
marchés japonais et coréen.»

Dans cette conjoncture maussade, Phuket est la seule destination à
connaître une très forte hausse de trafic. De telle sorte que Bangkok
Airways lance une quatrième fréquence quotidienne. Luang Prabang au
Laos et Phnom Penh s’en tirent également fort bien. «Sur Phnom Penh,
nous avons renforcé notre attrait car nous sommes les seuls à offrir
trois vols quotidiens en Airbus, dont un avec une classe affaires»,
indique Peter Wiesner. La compagnie a du en revanche suspendre ses
lignes sur Pakse au sud Laos et sur Macao. «Nous souhaitons cependant
toujours développer de nouvelles lignes régionales vers les pays du
Mékong. Nous avons toujours comme objectif la desserte de Vientiane et
d’une seconde ville au Vietnam, après Ho Chi Minh
City.»   

LC