Bravofly Rumbo Group veut qu’on l’appelle Lastminute.com (Edition 2015-17)

La marque centrale devrait donner au groupe son nouveau nom. Les autres marques du groupe restent présentes sur le marché.

Fin février dernier, le groupe Bravofly Rumbo rachetait Lastminute.com à Sabre, obtenant ainsi les différentes activités sur les marchés de Grande-Bretagne, de France, d’Allemagne, d’Es-pa-gne et d’Ita-lie. «L’acquisition de Lastminute.-com aura un grand impact sur la taille et l’organisation de notre entre-prise», avait alors déclaré Francesco Signoretti, CEO de l’entreprise basée à Chiasso (TI).

Un impact tel que la marque centrale Lastminute.com devrait désormais être le nom du groupe. «Une proposition en ce sens a été soumise aux participants à l’assemblée générale», pré-cise Francesco Signoretti. Celle-ci se tiendra le 19 mai prochain à Amsterdam. Les marques Bravofly, Rumbo, Volagratis et Jetcost seront conservées sous forme numérique en raison de leur ancrage local. La stratégie à long terme prévoit des offres forfaitaires, celles-ci étant en progression par rapport à la demande de vols seuls. Le secteur des appareils mobiles devrait prendre de l’importance grâce à de nouvelles applications innovantes. Au niveau géographique, le dé-veloppement prioritaire porte sur la Grande-Breta-gne et l’Allemagne. Les objectifs sont ambitieux. Le volume de voyages net devrait grimper à € 3 mil-liards d’ici 2017 et le chiffre d’affaires devrait atteindre € 330 millions. Dans un premier temps, l’intégra-tion de Lastminute.com devrait provoquer un recul de la rentabilité. 

En revanche, le chiffre d’affaires et l’EBITDA de-vraient grimper. L’année dernière déjà, le groupe Bravofly Rumbo avait pu compter sur une hausse du chiffre d’affaires. Une situa-tion qui résulte en pre-mier lieu des achats réalisés, mais également de la hausse de la moyenne de passagers par réserva-tion et un volume brut de voyages plus élevé en dehors des marchés clés que sont l’Italie, l’Espagne et la France.

Un défi important que l’entreprise devra relever est celui que représentent les plates-formes de méta recherche. Celles-ci incitent les clients à réserver un
vol directement auprès de la compagnie aérienne concer-née. En conséquence, les investissements dans le marketing en ligne sont plus élevés. Le bénéfice net s’est monté à € 7,2 millions, soit bien en-dessous de celui obtenu en 2013 (€ 12,3 millions). Un recul attribué à l’entrée en bourse en avril 2014 qui a engendré des coûts de l’ordre de € 3,9 millions.

Cédric Diserens /Melanie Mooser