Fin février dernier, le groupe Bravofly Rumbo rachetait Lastminute.com à Sabre, obtenant ainsi les différentes activités sur les marchés de Grande-Bretagne, de France, dAllemagne, dEs-pa-gne et dIta-lie. «Lacquisition de Lastminute.-com aura un grand impact sur la taille et lorganisation de notre entre-prise», avait alors déclaré Francesco Signoretti, CEO de lentreprise basée à Chiasso (TI).
Un impact tel que la marque centrale Lastminute.com devrait désormais être le nom du groupe. «Une proposition en ce sens a été soumise aux participants à lassemblée générale», pré-cise Francesco Signoretti. Celle-ci se tiendra le 19 mai prochain à Amsterdam. Les marques Bravofly, Rumbo, Volagratis et Jetcost seront conservées sous forme numérique en raison de leur ancrage local. La stratégie à long terme prévoit des offres forfaitaires, celles-ci étant en progression par rapport à la demande de vols seuls. Le secteur des appareils mobiles devrait prendre de limportance grâce à de nouvelles applications innovantes. Au niveau géographique, le dé-veloppement prioritaire porte sur la Grande-Breta-gne et lAllemagne. Les objectifs sont ambitieux. Le volume de voyages net devrait grimper à 3 mil-liards dici 2017 et le chiffre daffaires devrait atteindre 330 millions. Dans un premier temps, lintégra-tion de Lastminute.com devrait provoquer un recul de la rentabilité.
En revanche, le chiffre daffaires et lEBITDA de-vraient grimper. Lannée dernière déjà, le groupe Bravofly Rumbo avait pu compter sur une hausse du chiffre daffaires. Une situa-tion qui résulte en pre-mier lieu des achats réalisés, mais également de la hausse de la moyenne de passagers par réserva-tion et un volume brut de voyages plus élevé en dehors des marchés clés que sont lItalie, lEspagne et la France.
Un défi important que lentreprise devra relever est celui que représentent les plates-formes de méta recherche. Celles-ci incitent les clients à réserver un
vol directement auprès de la compagnie aérienne concer-née. En conséquence, les investissements dans le marketing en ligne sont plus élevés. Le bénéfice net sest monté à 7,2 millions, soit bien en-dessous de celui obtenu en 2013 ( 12,3 millions). Un recul attribué à lentrée en bourse en avril 2014 qui a engendré des coûts de lordre de 3,9 millions.
Cédric Diserens /Melanie Mooser