Est-ce quaujourdhui lappren-tissage ne risque pas de disparaître au profit des formations privées parfois plus courtes?
Non je ne le pense pas, toutefois, je reste convaincu quune synergie est nécessaire entre la formation duale (CFC) et une post-formation comme certaines écoles supérieurs peuvent fournir (EIT par exemple). Il est évident que tout saccélère et doit saccélérer si nous parlons avec la relève, mais lappren-tissage reste une valeur sûre pour sa pertinence et son dynamisme, notre modèle économique global le confirme. Dailleurs bon nombre de délégations internationales viennent en Suisse pour sinspirer et sintéresser de plus près à cette formation en entreprise.
Largent des employeurs reste le nerf de la guerre, est-ce que les agences actives nont plus les moyens financiers de former?
Au sein de la FSV, nous mettons tout en uvre pour réduire et optimiser les coûts liés à cette formation complète. Dailleurs, la Fondation cantonale pour la formation professionnelle (FONPRO) prélève, via les caisses dallocations familiales et à toutes les entreprises vaudoises, un montant de 0,09%. Ce montant est redistribué uniquement aux entreprises formatrices et ceci permet de couvrir le 100% du montant facturé par la FSV. Donc, je réponds clairement NON et suis convaincu que cest une fausse excuse.
Bon nombre dagences ont un personnel relativement jeune, cela ne risque-t-il pas davoir un effet léthargique sur la formation de la relève?
Non au contraire! En effet, je constate une forte implication des jeunes employés car la plupart sont issus de ce canal de formation et je men réjouis! La lé-thargie provient beaucoup plus de cadres actuels qui se sont faits leur place au sein de leur réseau ou de leur agence propre et qui ont oublié quà leur époque, un ou une responsable dagence leur a donné une chance pour commencer un apprentissage de commerce dans le secteur des voyages
La tendance qui voyait les jeunes quitter la branche après quelques années seulement sest-elle changée?
Il y a toujours une proportion de jeunes diplômés qui vont «voir ailleurs» après leur formation, mais pour mieux revenir pour certains. Lexpérience engendrée par ces jeunes peut être extrêmement bénéfiques lors de leur retour dans notre secteur dactivités.
Les jeunes ont tendance à réserver par eux-mêmes. Est-ce que cest un élément qui peut influencer le choix dune formation dans ce secteur?
Oui, mais cela peut aussi motiver certaines carrières et donner du relief à notre secteur dactivités. Nous constatons, au niveau Suisse, que les jeunes de la génération numérique, se tournent de plus en plus vers les agences de voyages pour obtenir des conseils et une valeur ajoutée quils nont jamais reçus lors de leurs différents achats online. La tendance nest pas encore forte mais elle est identifiée, ce qui est un bon signal. A nous, à nos jeunes daccompagner également la nouvelle clientèle raison de plus pour former des apprentis en agences de voyages!
CD