Les professionnels ont déjà eu loccasion de prouver leur utilité et leur valeur au cours de ces dernières années. Avec la Tunisie, le défi est encore différent. Car sur la carte du monde, la Tunisie est proche. Sur la carte des voyages, la Tunisie est une destination que lon connaît et qui est appréciée. Pourtant, la situation de la Tunisie nest pas unique. Pour mémoire, la Côte dIvoire traverse actuellement une crise présidentielle.
Et si lon ajoute les catastrophes naturelles aux troubles politiques, lAustralie, le Pakistan ou encore Haïti souffrent de situations plus ou moins préoccupantes. Mais celles-ci sont loin, à la fois de linconscient collectif et des préoccupations dune grande partie des professionnels des voyages à lexception de ceux qui sont actifs sur ces destinations. Difficile de le leur reprocher, tant il est déjà compliqué de gérer une seule crise à la fois.
Ce qui ressort de la crise tunisienne, cest que la branche semble face à un véritable dilemme. Dun côté, la Tunisie est un pays qui dispose dune longue tradition daccueil et qui chérit le tourisme. Dès lors, il est inconcevable dimaginer que les touristes soient les victimes dun quelconque mouvement. Dautre part, il reste le risque de laccident, totalement incontrôlable, qui peut être fatal.
A nouveau, on est en droit de sinterroger sur la manière daborder la question. Préserver les voyageurs en déconseillant le voyage sur place au détriment du pays qui se retrouve isolé? Ou maintenir la confiance dans la destination en prenant le risque de sous-estimer limprévu et mettre potentiellement les voyageurs en danger? La question sest déjà maintes fois posée et elle se posera vraisemblablement encore.
Toujours est-il que cette fois à nouveau, les professionnels de la branche ont pu montrer leur utilité et leur efficacité à la clientèle. En cas de crise, non seulement le rapatriement est organisé, mais des conditions spéciales sont spontanément édictées en accord avec les prescriptions fédérales. Bon courage à celle ou celui qui aura réservé sur Internet et devra batailler avec un hôtel ou une compagnie aérienne qui naura pas cessé ses vols.
Car le conseil dun professionnel cest aussi fait pour rassurer le voyageur. On peut rechercher laventure ou la découverte en sortant des sentiers battus. Dès que les choses prennent une tournure inattendue, on cherche à se réfugier chez soi.
Et dune certaine manière, la réaction est compréhensible. Qui apprécie dassister à un conflit chez un hôte? Quelle leçon(s) retirer de cette histoire? Tout dabord, lagent de voyage ou le tour-opérateur est comme un ami. Car cest dans le besoin que le reconnaît justement.