C’est la montagne qui accouche d’une souris (Edition 2013-03)

La Charte AVP enterrée

Début 2011, l’AVP décidait de réveiller les compagnies aériennes dans le but d’établir ensemble une Charte de bonne collaboration dont profiteraient les agences et la clientèle. A cet effet, une première enquête avait été menée quelques mois plus tôt par le groupement genevois auprès des compagnies aériennes. 

Tout avait été passé au crible : accords commerciaux au bénéficie du client, helpdesk, traitement des réclamations, responsabilité financière des airlines, ADMs… La synthèse des résultats de ce premier sondage avait même été reprise par une partie de la presse économique romande. Mieux, la Charte de l’AVP avait constitué le thème du premier TTW Congress Distribution mis sur pied à Genève. Autant de bonnes raisons de lancer la deuxième mouture de ladite enquête. Ses résultats étaient d’autant plus attendus que les compagnies aériennes seraient désignées nommément à l’heure de la synthèse.

Initiative purement locale, la Charte de l’AVP avait entre-temps obtenu le soutien de l’association TPA, du groupement romand APR et même de la FSAV. Cette dernière, qui aspirait à ce que la Charte devienne une base de travail nationale et représentative, entendait même en faire un sujet transfrontalier étendu aux collègues allemands et autrichiens. C’était écrit noir sur blanc dans le rapport annuel 2010/11. Mais, aussi étrange que cela puisse paraître, plus aucune ligne à ce sujet dans le dernier rapport d’activité. Et, surtout, aucune synthèse des conclusions auxquelles auraient dû aboutir les discussions. Bref, la montagne a accouché d’une souris.

Certes, des questions juridiques empêchent la plupart des airlines de participer à un tel sondage. Certes, les représentants des compagnies, à de rares exceptions, n’ont plus aucun pouvoir et ne sont que de simples exécutants. Mais ces réalités étaient connues au moment où la FSAV a repris le flambeau. En soignant la formulation des thèmes abordés et des questions posées, le projet avait pourtant une chance d’être développé. Mais il vrai que l’idée ne venait pas des instances supérieures mais de la petite AVP ne générant que 100 millions de volume BSP.

Dominique Sudan