Club Med face à la crise économique (Edition 2009-20)

Le Club Méditerranée a lancé une augmentation de capital pour un total de 102 millions d’euros, grâce à des engagements de ses principaux actionnaires ainsi que par l’entrée deux nouveaux actionnaires français, la Caisse des Dépôts et Consignations (20 millions d’euros) d’une part, le Crédit Agricole (10 millions d’euros) d’autre part. Les trois grands actionnaires

Le Club Méditerranée a lancé une augmentation de capital pour un total
de 102 millions d’euros, grâce à des engagements de ses principaux
actionnaires ainsi que par l’entrée deux nouveaux actionnaires
français, la Caisse des Dépôts et Consignations (20 millions d’euros)
d’une part, le Crédit Agricole (10 millions d’euros) d’autre part.

Les trois grands actionnaires industriels que sont la Caisse des Dépôts
et de Gestion du Maroc (10% du capital), Rolaco (4,7%) et Groupe Air
France-KLM (2%) ont décidé de réinvestir massivement dans le Club Med.
L’épisode Bernard Tapie est-il terminé? L’homme d’affaires français
avait souligné qu’il envisageait d’investir massivement dans le groupe
Club Méditerranée, voire d’en prendre la majorité. Les actions Club Med
avaient alors fait un bond en avant de 6%. Depuis, l’Autorité française
des Marchés Financiers (AMF) a été saisie par Club Med qui a demandé
l’ouverture d’une enquête.

Bernard Tapie indique depuis qu’il n’est pas question pour lui de
lancer une OPA sur le Club Med, mais il ajoute avoir le soutien de
plusieurs actionnaires qui, déclare-t-il, «en ont assez de voir fondre
leurs investissements depuis 5 ans». Quid, dans ce cas, de
Richelieu Finances qui détient autour de 7% des actions? Par la voix de
son président Gérard Augustin-Normand, le groupe financier ne compte
pas vendre ses parts, mais ne veut rien exclure si Bernard Tapie
proposait une offre de reprise dans l’intérêt de l’entreprise.
Rappelons que Richelieu Finances est également actionnaire de Kuoni
(117 790 actions B, soit 2,99% des droits de vote).

Le chiffre d’affaires de Club Med pour le premier semestre de
l’exercice (clos le 30 avril) est estimé à 720 millions d’euros, soit
une baisse de 4,7%. Le niveau des réservations pour la saison d’été
(mai-octobre) traduit l’attentisme de la clientèle avec une baisse de
17,2%. La capacité hôtelière est ajustée à la baisse (-6%). Dans ce
contexte difficile, de nombreuses mesures déjà prises en décembre ont
été renforcées pour passer le cap avec l’aide de cette
recapitalisation.   

AB