CWT Suisse s’en sort bien pour 2008, mais cette année brunit (Edition 2009-09)

Patron de Carlson Wagonlit Travel (CWT) pour la Suisse romande, Marco
Dall’Aglio ne cultive pas la langue de bois. S’il estime que le bilan
suisse est positif – puisqu’il dépasse les espérances budgétaires même
si le chiffre d’affaires est inférieur à celui de 2007 –, il ne cache
pas que le budget 2009 a été revu à la baisse (et de 20%), une première
dans l’histoire de ce spécialiste du voyage d’affaires.

Malgré la perte d’un gros client (Nestlé) qui représente une variation
négative de 6,96% sur le chiffre d’affaires, le nombre de clients
gagnés (+4,33%) et une augmentation du chiffre réalisé par les clients
existants (+3,75%) n’ont pas permis de passer un cap totalement positif
en raison d’une évolution tarifaire négative (–1,75%).

En 2008, le chiffre d’affaires a atteint 703265 millions de francs,
soit une baisse de 0,63% par rapport à 2007, mais le montant est malgré
tout supérieur aux prévisions. En revanche, le nombre de transactions a
crû de 2,1%, à 719308 contre 704412.

Comme le nombre de transactions, le chiffre d’affaires est cependant
supérieur aux prévisions 2008. Cela signifie cependant que le prix
moyen du billet d’avion est en baisse. «Le prix compte de plus en plus
pour le client, relève Marco Dall’Aglio. Les entre-prises choisissent
désormais beaucoup moins la première classe et la business pour lui
préférer la classe Eco, même en long-courrier. Le low cost est
également de plus en plus utilisé.» Chez CWT Suisse, les ventes de
First ont chuté de 50%, et de 6,7% pour la Business Class. En revanche,
la classe Eco est en hausse de 4,4%. «Ce phénomène va s’amplifier cette
année, et ce qui est valable pour l’aérien l’est tout autant pour
l’hôtellerie, même si nous remarquons aussi que les réservations
d’hôtels sont en constante augmentation.»

Que se passera-t-il en 2009? «Tous les baromètres sont à la baisse pour
2009, résume Marco Dall’Aglio. Nous estimons que le chiffre d’affaires
va baisser de 20% et les transactions de 10%. Il est clair que la
politique des voyages se durcit, qu’il existe une forte pression sur le
contrôle des dépenses.» Il est tout aussi évident que le travail des
spécialistes du voyage d’affaires consiste de plus en plus à aider les
entreprises à faire des économies dans la gestion des voyages
d’affaires. C’était une part du travail, cela devient une priorité.

Alain Bossu

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