Deux ans d’ouverture qui riment avec rupture (Edition 2013-41)

Remaniement chez Fert

Maison genevoise de grande tradition et riche d’une très longue histoire, Fert est connue pour le souci voué depuis des lustres à la qualité. Dans son département Voyages, le sur mesure est une évidence dans les voyages d’agrément, le Business Travel, l’unité Incoming, l’Operating ou les Events. Dans tous les cas de figure, il s’agit de produits de haut de vol réalisés par des équipes et des collaborateurs extrêmement compétents et reconnus comme tels. Ce souci du produit fini irréprochable porte la griffe de Jean-Claude Fert, propriétaire du groupe.

Mais Fert Voyages a longtemps souffert d’un handicap réel en termes de distribution classique: sciemment on non, on n’a jamais accordé à la communication l’importance qu’elle mérite pour développer un réseau solide de distributeurs à travers la Suisse romande. D’où un blocage immédiat dans la branche face aux produits de l’entreprise genevoise, avec tous les préjugés qui vont avec: trop luxueux, trop pointus, trop élitaires. Or c’est justement en basant la communication sur les relations humaines et conviviales que l’on parvient à balayer de telles idées reçues.

Depuis deux ans, Fert a gagné en visibilité sur le marché. Certes, «small is beautiful» mais pourquoi ne pas faire profiter le plus grand nombre de distributeurs ouverts et sérieux de l’immense maîtrise des produits que l’on a à l’interne? Pour répondre à cette question cardinale, Fert a engagé une vraie déléguée de ventes, a multiplié les opérations et les visites sur le terrain, a participé aux salons. Bref, Fert s’est ouvert en allant à la rencontre des gens, de ceux qui font la branche en Suisse romande. En fait, il ne manquait que ce côté émotionnel pour chasser certains préjugés sans nullement renoncer à l’aspect qualitatif qui reste la pierre angulaire de la société. 

Qu’il y ait eu mutations internes ou fermeture de départements dictée par des éléments exogènes, cette ouverture fort appréciée de Fert dans la branche des voyages porte la patte du directeur contraint de tourner la page pour «divergences de vue». Deux ans d’ouverture qui riment malheureusement avec rupture. Il est à souhaiter que la voie ouverte en termes de communication demeure la même que celle dégagée il y a deux ans.

Dominique Sudan