Contrairement à lagenda zurichois, le nombre de présentations et dévénements professionnels organisés à
Genève nest pas sans rappeler une fameuse peau de chagrin. En une dizaine dannées, lagenda en question sest allégé régulièrement. Le marché a-t-il changé à un point tel que tout ce qui touche à lindustrie du tourisme doit obligatoirement se limiter à lagglomération zurichoise? On répondra par la négative.
Les professionnels genevois sont les premiers responsables de la situation actuelle le reste de la Suisse romande na jamais adopté cette attitude méprisante à légard des (rares) événements organisés chez elle, bien au contraire. Quon en juge: en lespace de trois jours, lalliance Oneworld et ensuite la région de Biarritz ont convié les Genevois à un rendez-vous de fin de journée. En tout, 83 inscriptions mais 47 «no-shows»! Ce coupable dilettantisme institutionnalisé qui dure depuis trop longtemps commence vraiment à irriter les centres de décision de Zurich et dailleurs. Même lors de lITB 2006, une importante compagnie aérienne biffait Genève en énumérant les sites envisagés pour sa prochaine approche en Suisse.
TOs, compagnies aériennes, offices de tourisme et autres chaînes hôtelières nhésitent plus à remettre en question le bien-fondé dune manifestation dans la cité de Calvin. Nul ne saurait plus sen offusquer. Genève sest toujours distinguée par cette «différence» qui confine à larrogance. Précédemment, tout ce qui se tenait au-delà de Versoix était considéré comme simple bénichon campagnarde. Aujourdhui, on sinscrit à tout ce qui bouge mais on ny participe pas.
Les multiples prétextes officiels sont une litanie éternelle: baisse des effectifs dans les agences, absence de collègues, problème de langue, etc. Cest sans doute vrai en partie mais cela ne justifie nullement lincroyable taux dabstentionnisme relevé fréquemment. Là, les chefs dagence et les directeurs régionaux ne doivent pas négliger leur rôle de supérieur hiérarchique et revenir, malheureusement, aux ordres de marche classiques puisque cela semble la seule manière de faire entendre raison à une partie de leur personnel.
Car si lon comprend tout à fait que les Romands ne soient pas légion lors dun événement comme la Journée Touristique de St-Gall (là, léloignement géographique est un handicap majeur), on peine à admettre que des rendez-vous professionnels censés approfondir les connaissances dun produit ou dune destination en mouvement perpétuel soient snobés de la sorte. A ce rythme, la Genève internationale sera rayée de la liste des villes incontournables lors de la tenue de workshops et autres roadshows.