Enquête FSV: développement économique stable des agences (Edition 2014-43)

Le chiffre d’affaires et le rendement ont légèrement augmenté l’an passé. Quant aux autres prévisions, elles sont estimées avec prudence.

Mené pour la 14e fois en collaboration avec l’Université de St-Gall, le sondage de la Fédération suisse du voyage (FSV) livre des informations qui ne sont nullement inintéressantes. Les chiffres clés des agences de voyages suisses (sans les succursales des grands TOs) ont été fournis par une enquête effectuée auprès de 698 membres de la FSV; 401 y ont participé, ainsi que seize autres agences qui ne sont pas membres de la Fédération.

Les résultats 2013 montrent que le chiffre d’affaires par agence a augmenté de 2,9%, de CHF 4,5 millions à CHF 4,7 millions. Le chiffre d’affaires moyen par employé demeure presque inchangé et se monte à CHF 1,02 million, avec une légère augmentation au sein des petites et des grandes entreprises. «La hausse ou le recul du chiffre d’affaires par agence dépend en général du nombre de collaborateurs», explique Walter Kunz, directeur de la FSV, à la lecture des résultats.

Dans le même temps, le rendement net s’améliore après la chute observée entre 2006 et 2009, période durant laquelle le taux supérieur à 3% avait reculé à moins de 1%: pour un chiffre d’affaires plus ou moins stable, le rendement net s’améliore de 1,2% à 1,4%, pour un rendement brut inchangé de 14%. Là, les frais de conseil prennent une importance grandissante en termes de rendement et représentent, avec 4,9%, près du tiers du rendement brut – le taux se montait à 3,8% en 2009. 

Interrogées sur les perspectives d’avenir en termes de demande, de prix et de marge, les agences font preuve de prudence. Pour ce qui est de la demande, les estimations positives de l’an dernier font place à un sentiment mitigé puisqu’il est question de stagna-tion, voire de recul pour les douze prochains mois. Pour ce qui est des tarifs, la tendance est plutôt à la baisse, «avec les conséquences inéluctables que cela aura sur les marges», ajoute Christian Laesser, de l’Université de St-Gall.

Quant aux réservations via Internet, elles continueront de croître même si le marché est toujours plus saturé: comme avant, la plus grande concurrence est attendue dans les réservations hôtelières et aériennes en Europe ainsi que dans les intervilles. Mais les agences demeurent confiantes: leur propre portail, leurs produits sur mesure, la formation ciblée de leurs employés et le soin voué à la relation-clients sont autant d’outils permettant d’affronter la concurrence en ligne.

Dominique Sudan