Frantour nage en grand bassin (Edition 2007-04)

Le TO se sert des synergies offertes par Kuoni pour tenter un pari audacieux: devenir leader romand du balnéaire.

Ces dernières années, le TO a appris à nager avec la Corse ou la Sardaigne. Frantour a décidé de participer en 2007 à une tout autre compétition, en grand bassin cette fois, avec sa nouvelle brochure «Les Sables».
Pour Michel Ayer, directeur du marketing, c’est d’autant plus important que cela permet à Frantour de poursuivre sa croissance alors que, depuis l’arrivée du Low Cost et le développement d’Internet, la conjoncture change au niveau de l’intervilles. «Avec Kuoni derrière nous, l’occasion était donc rêvée, argumente-t-il, et nous gagnons du temps.»

Product Manager de cette brochure, Catherine Jacob connaît bien la maison Kuoni. Elle y a travaillé pendant sept ans à Zurich, dans différents départements comme les City Flights ou le Staff Travel Service avant de quitter le tourisme pour s’occuper du marketing sportif. Elle est arrivée début novembre chez Frantour pour le lancement de cette nouvelle brochure.
«Nous exploitons le potentiel romand au départ de Genève, affirme Catherine Jacob, en nous servant de ce que Kuoni pouvait aussi nous proposer. Si le client a le choix, il part de Genève. Notre force? Tout est fait à Genève, la production comme la réservation et le service après-vente. De plus, chacun connaît notre professionnalisme com-me notre flexibilité.»

Concrètement, un double choix s’imposait: celui des destinations et l’amélioration de l’accueil sur place en français pour la clientèle romande. «Certes, poursuit Catherine Jacob, tout cela était déjà réalisable, nous sommes allés plus loin pour faire mieux.» Frantour a pu puiser dans les stocks de Kuoni en apportant sa touche romande. «Pour les destinations, confie Catherine Jacob, nous avons retenu l’Egypte (Sharm el-Sheikh et Hurghada), la Grèce (Kos, Crète, Rhodes et Zante), la Tunisie (régions de Hammamet et Djerba), les Canaries (Grande-Canarie et Tenerife) avec les vols Edelweiss, mais aussi Palma de Majorque et Ibiza avec Brussels Airlines. Toutes ces destinations partent de Genève et cela nous permet d’être présents en balnéaire tout au long de l’année alors que la Corse et la Sardaigne ne permettaient pas de profiter des plages en hiver. J’ajoute que le catalogue n’existe qu’en français et qu’il ne propose que des forfaits.» Au total, 104 hôtels ont été choisis pour les couples comme pour les familles.

Alain Bossu

Exploiter la notoriété de Frantour

«L’idée de base était assez simple, assure Michel Ayer. Frantour a rejoint Kuoni et nous avons estimé que le balnéaire faisait aussi partie du savoir-faire de Frantour. Ces dernières années, la Corse comme la Sardaigne ont reçu un très bon accueil auprès de nos partenaires et clients. A partir de là, pourquoi ne pas exploiter la notoriété de Frantour pour un développement balnéaire en Suisse romande?»
Pour Michel Ayer, la priorité est de prouver que le départ de Genève et le marché romand justifient cette décision. L’entrée dans le groupe Kuoni a permis d’aller beaucoup plus vite et de gagner au moins un an. «Un an de plus, ajoute Michel Ayer, c’est toujours un an de trop.» On peut ajouter que le commissions se cumulent dans le groupe Kuoni et que le barème de Frantour est, selon Michel Ayer, «au minimum aussi bien que celui de notre maison-mère». Aucun objectif de rentabilité n’a été fixé pour cette première brochure. «Il est évident qu’il faudra un certain volume, mais si nous réussissons, Frantour peut alors devenir le leader du balnéaire en Suisse romande. Je suis persuadé que les agents de voyages comme le public sauront lui donner leur préférence.»  

AB