Comme lon pouvait sy attendre, lannonce de lintroduction dun supplément pour la distribution via les GDS a engendré de vives réactions au sein de la branche. Certains parlent déjà de prendre la voie juridique, dautres se désinscrivent de workshops organisés par Swiss, tandis que certains renoncent au sponsoring et au partenariat avec la compagnie aérienne.
Principaux concernés, les GDS ont réagi avec beaucoup de retenue. «La Distribution Cost Charge proposée désavantage clients et agences. Les GDS constituent le canal privilégié des clients et vendeurs, qui offre à lutilisateur de la transparence, du choix et des possibilités de comparaison», a indiqué diplomatiquement Chris Dorner, directeur de Sabre Suisse.
Cest un ton similaire quutilise Travelport/Galileo: «Nous sommes convaincus que la surcharge ne sera ni dans lintérêt du client final, ni dans celui du groupe aérien. De nombreuses compagnies, dont celles du groupe Lufthansa, bénéficient de notre solution de distribution.» Si la première réaction dAmadeus adopte une formulation identique, Cornel Küng, directeur pour la Suisse, sest adressé à ses clients et partenaires avec une position plus tranchée. Pour Amadeus, les négociations avec le groupe Lufthansa ont laissé croire que lobjectif poursuivi était le même, à savoir doffrir aux agences un contenu intégral avec des conditions identiques à celles de la distribution directe. «Cela nétait visiblement pas le cas et les intentions réelles du groupe LH ne nous ont pas été indiquées.» Depuis le 1er juin, les deux partenaires ne sont plus liés que par un Global Distribution Agreement, et non plus un accord Full Content.
Largument de coûts GDS de 18 par billet et de seulement 2 en direct ne convainc pas. «De notre point de vue, les coûts liés à la technologie et les coûts internes pour la distribution directe doivent dépasser les 2. En outre, il faut générer du volume de trafic en ligne, ce qui visiblement représente entre 15 et 20 par billet», ajoute Cornel Küng. Cette décision cacherait donc dautres raisons que les coûts de la nouvelle stratégie de distribution.