Genève Aéroport voit le bout du tunnel (Edition 2014-35)

Les associations qui s’opposaient au projet de l’Aile Est viennent d’accepter de ne pas recourir contre l’autorisation de construire.

Le projet de construction de l’Aile Est, que toutes les compagnies aériennes long-courriers réclament depuis des lustres pour le traitement de leurs gros-porteurs et des passagers, prend enfin forme. Ce projet d’envergure s’inscrit dans une enveloppe budgétaire de l’ordre de CHF 450 millions. Il y a quelques mois, différents milieux s’y étaient pourtant opposés. 

que la demande d’appro-bation des plans de la future Aile Est a été déposée auprès de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) par l’aéroport, diverses oppositions, onze au total, ont été signifiées au régulateur. «Elles émanaient essentiellement de milieux écologistes et de défense des riverains. Les opposants craignaient notamment que la construction de cette infrastructure ne contribue à doper la croissance que connaît Genève Aéroport et n’augmente son empreinte sur l’environnement. Au terme de nombreuses rencontres et discussions, ces associations ont finalement accepté de ne pas recourir contre l’autorisation de construire qui nous sera octroyée. Cette autorisation est assortie d’une charge limitant le nombre de positions utilisées simultanément, ce qui a achevé de les rassurer», explique Robert Deillon, directeur général.

Pour qu’un terrain d’en-tente soit enfin trouvé, les autorités aéroportuaires se sont efforcées de rassurer les opposants quant à la finalité de ce projet. Il ne s’agit pas d’un nouveau terminal, comme on l’a parfois entendu, mais de nouvelles salles d’embarquement destinées pour une part à remplacer des installations aujourd’hui obsolètes. 

cela, l’Aile Est ne va nullement doper la croissance, qui existe sans elle. «Par ailleurs, ces nouvelles infrastructures sont essentiellement au service des vols long-courriers, qui constituent un trafic que les milieux environnementalistes voudraient voir se développer. Enfin, en termes strictement écologiques, ce bâtiment sera éminemment plus propre que les installations existantes. Au final, nous ne faisons que gagner en ergonomie dans la gestion d’un tarmac que l’on sait relativement exigu, en améliorant le confort des passagers et des compagnies aériennes», ajoute Robert Deillon.

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DS