Hotelplan Suisse propose des congés non payés (Edition 2015-51)

Le recul du chiffre d’affaires et des réservations à l’origine de cette décision.

Hotelplan Suisse a derrière lui une année tumul-tueuse: de nombreux événements exogènes tels que la déci-sion de la BNS d’abo-lir le cours plancher franc/euro, l’éven-tuelle sortie de la Grèce de l’Union euro-péenne, les flux de réfugiés et les différentes attaques terroristes ont eu un effet négatif sur les réservations. La météo en été et en automne n’a pas non plus favorisé les voyages de dernière minute. 

Dressant le bilan de l’an-née écoulée, le CEO Kurt Eberhard est face à un verre à moitié plein ou à moitié vide: «Le nombre de passagers a augmenté de cinq pour cent, mais le chiffre d’affaires est en recul. Concrè-tement, 500 000 clients ont voyagé avec Hotelplan Suisse.» Comme il l’indiquait récemment à Chypre lors du workshop des chefs d’agen-ces, les destinations les plus prisées ont été l’Espagne, la Grèce, l’Allemagne et l’Amé-ri-que du Nord. Le patron d’Hotel-plan Suisse ne fournira cependant aucune in-for-ma-tion précise quant au recul du volume d’affaires – sur l’ensemble de l’année, il s’agi-rait d’une baisse de cinq pour cent.

Ce qui, en revanche, est certain, c’est qu’Hotelplan Suisse a clôturé fin octobre son exercice 2014/15 dans le rouge alors qu’Hotelplan Group a écrit des chiffres noirs, comme l’a indiqué récemment Thomas Stirnimann, CEO du groupe, dans une interview accordée récemment à TRAVEL INSIDE allemand. Récemment, Hotelplan a adapté son organisation et supprimé huit postes au sein du Touroperating Shorthaul et de Travel.ch (voir dernière édition). D’autres mesures sont-elles envisagées pour enrayer la spirale négative?

Sous couvert d’anonymat, certaines sources indiquent que des congés non payés auraient de nouveau été proposés aux employés. Interrogé à ce propos, Kurt Eberhard le confirme: «Pour des raisons économiques, nous avons en effet proposé cette mesure au personnel. Mais nul n’y est contraint», martèle le CEO. «Mais tous les départements ne sont pas concernés. Certains croulent sous le travail, d’autres moins.» L’offre faite se veut correcte: qui optera pour cinq jours non payés en obtiendra un de plus. Pour dix jours, deux seront offerts. 

Mais Kurt Eberhard n’en-tend pas parler dans ce cas de mesures d’économie: «Nous sommes face à un recul des réservations. Mais d’autres réductions d’effectifs ne sont pas prévues.»

DS