En moins de six mois, lEurope aura à nouveau été confrontée à de violents attentats perpétrés à Bruxelles cette fois-ci. Le choix des cibles montre bien quil est totalement illusoire de penser un seul instant quil sera possible de se protéger contre la folie de quelques personnes déterminées à en finir, et si possible en entraînant autant de victimes que possible sur leur passage.
Au-delà de la dimension politique la Belgique doit impérativement opérer une remise en question de son fonctionnement au vu des lacunes qui ont permis cette tragédie , il y a la dimension humaine. Personne nest à labri et tout le monde peut se retrouver pris au piège. Mais faut-il pour autant cesser de vivre? A nouveau, comme on a pu lobserver au lendemain des attentats de novembre à Paris, la population a montré quil nen était rien.
Cette fois-ci pourtant, les autorités ont préféré renoncer temporairement à une marche et un rassemblement pour affirmer cette détermination, au nom de la sécurité. Toutefois, comme lont démontré un certain nombre de Bruxelloises et Bruxellois, il en fallait plus pour les réduire au silence et ils ont tenu à montrer quils restent debout. En marge de cela, les annonces des gouvernements français et belge ne cessent de détailler lavancée de lenquête.
Mais quen est-il des voyageurs? Faut-il craindre un effondrement de la demande? Visiblement pas. Lenvie de voyager reste un besoin ancré dans les habitudes et les murs. Bien sûr, à un moment ou lautre, certains sinterrogeront sur le bienfondé dun déplacement. Il semble cependant que lhumain dispose dune faculté dacclimatation. Une fois confronté à trop de violence, celle-ci est acceptée comme une donnée inéluctable.
Dès lors, les voyages en Europe continueront. Et les annonces constantes des victoires guerrières de lalliance russo-syrienne au Moyen-Orient, présentées comme synonymes de défaites pour lEtat Islamique, se veulent rassurantes. Une donnée quil conviendra de vérifier lors de la tenue de lEuro en juin prochain.