Intobloo.com, nouvelle agence romande en ligne (Edition 2014-51)

50 nuances de bleu pour les agences?

A la mi-septembre, #Travels (prononcer Hashtag Travels) a fait son entrée sur le net. Cette agence compte toucher la clientèle avide de technologie et des réseaux sociaux, avec une tendance pour la mode du partage et de la publication sur ces derniers. Aujourd’hui, une autre agence en ligne s’élance avec le nom d’Intobloo. Les anglophobes passeront probablement à côté du jeu de mot phonétique «Into Blue», faisant référence au bleu de la piscine… ou de l’océan, c’est selon.

L’océan serait peut-être plus approprié lorsque l’on parle d’Internet. La toile est insondable et tellement vaste qu’il est impossible aujourd’hui d’imaginer lui donner une taille. Peu importe, l’essentiel est que lentement, des agences nouvelles ouvrent. Simplement, cela ne se passe plus au coin de la rue, mais dans le cyberespace. La Suisse comble ainsi son retard en la matière et des essais sont faits. Personne ne pourra dire si la sauce prendra ou pas.

Cet élément dépendra avant tout de la clientèle. Qui sait si celle de Suisse est prête à vraiment franchir le pas et acheter sur des portails qui vont avoir une tâche énorme: se faire connaître du grand public. Les agences réelles vont connaître quant à elles la concurrence d’acteurs virtuels. Dans la balance, les forces sont à égalité: l’agence traditionnelle dispose de personnes connues, d’humains avec qui l’on peut discuter. L’agence en ligne est ouverte 24h sur 24, 7 jours sur 7. Qui saura faire la différence? Si différence il y a.

A l’heure actuelle, Intobloo montre avant tout un savoir-faire marketing. Elle devra encore montrer une réelle efficacité pour ne pas que la confiance placée dans les voyages en ligne ne s’écroule pas. Car les ambitions affichées sont élevées avec des voyages qui devraient s’écarter des sentiers battus et des simples forfaits balnéaires ou en métropole. L’aspect de service 24h/24 et 7 jours/7 est déjà bien implanté dans le monde des voyages d’affaires, avec par exemple des outils comme la plate-forme «First» lancée par American Express en juillet dernier. Un développement qui pourrait filer le «blues» à plus d’un agent.

Cédric Diserens