Kira mène grand train à l’Est (Edition 2007-22)

En date du 21 mars 2007, Anna Fogaras, l’âme de Kira Voyages, a vendu le TO à Knecht Holding, mais est restée membre du conseil d’administration de Kira. Dans le détail, Walter Knecht en est le président, Anna Fogaras la vice-présidente, Marcel Wüst membre, et Roger Geissberger le délégué.
A la faveur de son passage dans le giron de Knecht, Kira est devenu membre du groupe TTS (Travel Trade Service) – qui comprend également Tourasia, Let’s go, Rolf Meier, Baumeler, Voyageplan, Latino Travel et Eurobus – le 1er mai et ses produits sont désormais beaucoup plus vendus dans les agences TTS – dont la majorité est située outre-Sarine –, vu que Kira est partenaire prioritaire.

Spécialiste des pays de l’Est, Kira ne fait-il pas de l’ombre, dorénavant, à Tourasia, qui chasse un peu sur les mêmes terres, surtout en Chine: «Non, puisque nos points forts sont surtout les voyages en groupes et en train, alors que Tourasia est focalisé sur la clientèle individuelle», souligne Reto Schläpfer, responsable de la production chez Kira et membre de la nouvelle direction du TO en compagnie de Gerhard Näf (Managing Director) et Marcel Bischof (Director of Sales).
Cette année, il propose deux nouvelles destinations: le Turkménistan et le Kazakhstan. «Les Suisses manifestent un grand intérêt pour les Etats d’Asie centrale. Nous l’avons constaté avec l’Ouzbékistan, lancé en 2000 en raison d’une offre tout sauf pléthorique. Je précise cependant qu’il n’y a pas encore foule de passagers pour l’instant, mais les dossiers sont de qualité supérieure», explique Reto Schläpfer.
A partir de l’Ouzbékistan, les clients peuvent prendre le train jusqu’en Chine en transitant par le Kazakhstan et en empruntant la route de la Soie. Cela sans jamais utiliser de vol intérieur. Autre point fort et nouveauté 2007: le Registan, un train spécial qui permet de visiter le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Kazakhstan. Un départ en français est prévu du 7 au 19 octobre.

Le convoi Bernstein, également inédit, relie, par voie ferroviaire toujours, Berlin à Saint-Pétersbourg en passant par le nord de la Pologne et les pays Baltes avec possibilité de prolongation à Minsk. Un départ en français est garanti du 5 au 18 juillet. A noter encore, toujours dans le domaine ferroviaire, mais uniquement en allemand, le trajet Vienne–Bratislava–Roumanie–Bulgarie–Istanbul. Le retour s’effectue via la Bulgarie, la Serbie, la Croatie et la Slovénie. Le voyage complet aura lieu du 16 au 30 septembre.
Depuis début 2007, les trains spéciaux, dont le Bernstein, affichent une progression de 30% aussi bien en Suisse alémanique que romande. Ces dernières années, le responsable de la production de Kira a constaté une croissance de la demande pour la Chine, la Pologne et les pays Baltes.
«Le fait que ces derniers sont désormais membres de l’UE rassure nos compatriotes sur la qualité de l’infrastructure hôtelière, par exemple. Les médias, qui parlent de ces contrées sous un angle positif, incitent aussi les Suisses à partir à leur découverte. Quant à la Chine, elle est encore beaucoup plus à la mode depuis que la perspective des Jeux olympiques de 2008 se rapproche à vitesse grand V.»
Les séjours balnéaires en Bulgarie, en revanche, ont du plomb dans l’aile, «concurrence charter oblige, estime Reto Schläpfer. De surcroît, il est difficile de trouver de bons prix et des contingents dans les hôtels sur place en raison de notre maigre volume de passagers.»

Didier Walzer

Les voyages intervilles affichent un net recul

En 2006, Kira a enregistré une perte au niveau des voyages intervilles, notamment à Prague et Budapest. «Cela est dû à la grande concurrence aérienne, notamment à Genève, avec EasyJet, analyse Reto Schläpfer, responsable de production. A Zurich, la situation est différente, car moins de compagnies à bas coûts volent sur nos destinations de prédilection.» Sur l’ensemble de la Suisse, Kira a vendu environ 20% de voyages intervilles en moins l’an passé.
Les croisières fluviales et les trains spéciaux et notamment le Zarengold qui relie Moscou à Pékin, de leur côté, font le plein de passagers. 10 à 15% de Romands fréquentent le train des tsars, qui offre, pour la première fois cette année, des cabines avec une véritable salle de bain comprenant douche et toilettes dans le compartiment le plus luxueux. Les clients qui optent pour celui-ci bénéficient également d’un guide privé (pour l’instant, seulement en langue allemande), ainsi que d’hôtels de luxe à Moscou et Pékin. Ce compartiment est déjà complet pour 2007. C’est dire l’intérêt qu’il suscite!
«Quant aux croisières fluviales les plus prisées, elles ont la Russie pour cadre avec, à chaque fois, 30 à 35% de participants romands, des chiffres qui reflètent l’exacte proportion de Suisses francophones réservant l’ensemble de nos produits», conclut Reto Schläpfer.     

DW

Synergies romandes?

Charles Illi, ex-ASC, est le délégué des ventes de Kira en Romandie. A ce titre, il visite les agences de voyages à raison de deux jours par semaine. «Actuellement, nous n’avons pas l’intention d’intensifier notre présence en Suisse francophone, indique Reto Schläpfer, responsable de production. Mais il est évident que notre nouvelle structure de direction offre des possibilités de développement inédites sur ce marché, d’autant que certains acteurs du groupe Knecht disposent également de brochures en français. On pourrait créer des synergies, même s’il n’existe pas de projet concret pour le  moment…»
A partir de 2008, Kira procédera au relookage de toutes les couvertures de ses catalogues afin qu’ils présentent la Corporate Identity du groupe TTS.    

DW

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