Kurt Wip est l’homme (Edition 2007-12)

Dominique Sudan à propos de l’URAV

L’Union romande des agences de voyages (URAV) regarde l’avenir avec sérénité: à l’unanimité, elle a élu Kurt Wipraechtiger à la présidence. Cette élection est d’autant plus importante qu’aussi bien l’URAV que les autres groupements régionaux d’agences de voyages vivront une importante période charnière dans les deux prochaines années.

Contrairement aux cinq autres présidents cantonaux – le Jura «n’existe plus» –, Kurt Wip apportera sans nul doute un grande stabilité à l’URAV en faisant fi des habituelles querelles cantonales. Durant tout son parcours professionnel, de Danzas à Hotelplan en passant par l’AGAV, la Fédération et TTW Management, Wip a toujours respecté une ligne droite et claire. Une politique qui lui a valu d’être respecté partout en Suisse, même si d’aucuns n’ont pas toujours apprécié cette main de fer dans un gant de velours.

Vendre l’entité romande après avoir créé l’unité: telle est la mission de Kurt Wip à la présidence de l’URAV qui n’est plus l’Amicale de jadis. La réforme de la formation commerciale sous toit, l’URAV servira de base à cette refonte des structures qui se traduira par l’abandon des groupements actuels au profit d’une demi-douzaine de «Régions», terme mieux adapté que «Sections».

On peut faire confiance au nouveau président qui est en retraite partielle depuis la fin du mois de février: le costume d’ambassadeur lui sied parfaitement. Un rôle importantissime puisqu’il s’agira d’avoir la fibre romande pour convaincre les sceptiques d’ici tout en utilisant à Zurich le dense réseau de relations alémaniques créé en plusieurs décennies et capable de faire pencher la balance du bon côté.

Contrairement aux autres présidents romands, Wip ne porte aucune casquette cantonale. Cette neutralité est un atout supplémentaire dans les négociations actuelles où la communication sera décisive. En élisant Wip, l’URAV a fait le choix qu’il fallait. Elle aurait dû en profiter pour modifier un autre statut: le nouveau président a du pain sur la planche et deux ans ne sauraient suffire entre la période de gestation du projet de réforme, la réalisation de celui-ci et le traitement des inévitables maladies d’enfance qui suivront, à l’horizon 2009.