«Sur les 776 questionnaires envoyés cette année, 460 ont participé à lenquête qui est tout à fait représentative. Le taux de réponses (59% contre 75% en 2005) a baissé en raison de la réduction de la marge derreur due à lenvoi du questionnaire sur Internet», précise Frédéric Junod, au Credit Suisse Zurich. Lannée dernière, les agences de voyages suisses ont augmenté en moyenne leur chiffre daffaires brut de 5,7%, à plus de 5,4 millions de francs. Après 2004, la tendance à la hausse sest donc confirmée lannée passée, leffondrement de la demande suite au 11 septembre 2001 et le ralentissement de léconomie qui suivit en 2002 et 2003 semblant désormais oubliés. Autre élément de satisfaction pour les agences: leur rendement brut a triplé en une année, passant de 0,7% à 2,1%.
«En comparaison à dautres secteurs de lindustrie, cette valeur demeure très basse. Mais pour notre branche, laugmentation est énorme. Ce qui est déterminant, cest que la rentabilité a pu être triplée. Et un taux supérieur à 2% constitue un excellent résultat pour notre secteur», analyse Walter Kunz, directeur de la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV).
Le chiffre daffaires brut par poste de travail à plein temps a également pu être augmenté pour la deuxième année consécutive: il se monte à plus de 1,1 million de francs par employé, le nombre moyen de collaborateurs par agence se montant à 4,8 personnes, dont 75% de femmes.
Lannée passée, les analystes du Credit Suisse ne sétaient pas trompés, qui parlaient de signes avant-coureurs positifs et de conjoncture favorable pour le secteur des voyages: le chiffre daffaires des agences de voyages est estimé, par extrapolation, à 12,5 milliards de francs pour 2005, résultat correspondant à une hausse de 10% par rapport à lannée précédente. Et pour 2006, le chiffre daffaires des agences devrait croître encore plus rapidement et maintenir cette tendance lannée prochaine, pour autant quaucun événement exogène ne perturbe la demande. Les agences se doivent aussi dadapter leur offre à la demande en tenant compte des segments les plus tendance ou qui généreront une demande accrue à moyen terme.
Dominique Sudan