La Clé des Iles voit double (Edition 2006-41)

Le tour-opérateur cultive sa proximité tout en profitant d’un double bassin de clientèle: d’une part la Suisse romande, d’autre part le bassin Rhône-Alpes.

Situé à Blonay, La Clé des Iles jouit d’une position relativement centrée par rapport à sa clientèle. Pour Frédéric Maulavé, directeur du tour-opérateur, bien que cela ait une certaine importance ce n’est pas l’élément déterminant du succès. «Peut-être que notre situation géographique joue un rôle dans l’esprit des gens. Il est certain que si nous devions nous imposer en étant situés sur la place genevoise, cela serait plus difficile.»

La Clé des Iles profite d’une situation avantageuse à plusieurs niveaux. Tout d’abord, sa clientèle est double et permet de jongler aisément de l’une
à l’autre. «Nous avons à desservir les agences de Suisse romande, auxquelles s’ajoutent quelques demandes en provenance du Tessin. Puis, de par notre appartenance au groupe français Exotisme, nous avons également une clientèle située dans le bassin Rhône-Alpes, ainsi que du côté de Mulhouse.»

Cette situation permet au TO de profiter de la différence entre les hautes saisons des deux pays. «Les périodes de vacances scolaires ne sont pas les mêmes en France qu’en Suisse, ce qui nous permet de profiter de l’un ou l’autre marché suivant les besoins. Le bassin Rhône-Alpes passe par le marché suisse lorsque le marché français est saturé et vice-versa. Les aéroports d’Annecy et de Mulhouse nous permettent de jongler sur ces deux tableaux.»

Le point fort de La Clé des Iles, c’est aussi malgré tout l’appartenance à un groupe de la taille d’Exotisme. «Nous avons un large choix de produits et un stock important d’allottements qui entraînent logiquement des tarifs intéressants.» L’habileté stratégique est d’être en mesure de faire jouer ce lien, tout en conservant une identité différente. «A mon sens, cela aurait été une erreur d’arriver en brandissant la marque Exotisme, tout simplement parce qu’elle n’a pas l’impact qu’elle possède en France.»

Si l’on constate une distance au niveau du nom, la collaboration dans les coulisses est optimale. «Le but pour nous c’est de garder les synergies que l’on peut tirer d’une telle appartenance. Les produits d’Exotisme correspondent parfaitement aux attentes du public romand. Il en va de même avec les départs aériens depuis Annecy qui rencontrent un bon succès.»

Enfin le tour-opérateur met un point d’honneur à maintenir un véritable réseau établi avec les agences. «Nous avons un commercial qui tourne entre les agences de la région frontalière et de Suisse romande, mais nous avons également un bon contact téléphonique avec les différentes agences de voyages. De plus, nous essayons d’organiser chaque année depuis trois ans des rendez-vous sous forme de workshops (voir encadré) afin de mettre en relation nos différents partenaires dans nos destinations et ici.»

Tous ces atouts semblent porter leurs fruits. Avec seulement quatre collaborateurs, La Clé des Iles se réjouit d’avoir enregistré une progression de plus 15%, toutes destinations confondues. «Sachant que le résultat a été bridé sur La Réunion en début d’année, c’est plus qu’encourageant. Mais il faut aussi reconnaître que le facteur risque relativement faible de ces destinations nous est probablement très favorable.»
Le lancement de la Nouvelle-Calédonie ne peut qu’être bénéfique.

Cédric Diserens

Trois rendez-vous pour se présenter
Cette année La Clé des Iles avait fixé trois dates pour rencontrer les agents de voyages au restaurant la Lagune. Founex (GE), Le Landeron (NE) et Lutry (VD) ont donc accueilli un total de 110 professionnels de la branche qui ont pu rencontrer divers partenaires (réceptifs, airlines et offices de tourisme). Cette année, étaient présents: Karine Cadet (Comité du Tourisme de la Réunion), Christelle Mondongue (Comité Martiniquais du Tourisme), Maïté Marie-Antoinette (Les Iles de la Guadeloupe), Sylvie Hennebo (Nouvelle-Calédonie Tourisme), Serge Robert (Mason’s Travel, réceptif aux Seychelles), Jean-Noel Epely (Tahiti Nui Travel, réceptif en Polynésie), Dominique Figueroa et Ramiro Martins (Air Mauritius), Stéphane Pilloud (Air France).