Lorenzo Stoll, quel est le premier bilan global 2015 que dresse Swiss à Genève?
Le démarrage na pas été sans défis, touché par la décision de la BNS au sujet de leuro et par la situation économique difficile dans certains marchés clés. Les mois dété ont été très satisfaisants et les nouvelles destinations saisonnières ajoutées au réseau de nos 42 destinations ont toutes produit des résultats en ligne avec nos attentes. La fin de lannée a été conforme à nos prévisions.
Quelle est lévolution en termes de passagers et quelles sont les axes les plus porteurs?
En 2015, nous avions enregistré une hausse de passagers de lordre de 4% sur notre réseau au départ de Genève. La majeure partie de la hausse a été générée sur notre réseau européen, alors que le vol quotidien direct vers New York est resté stable. Bien que nos routes traditionnelles (Royaume-Uni, Espagne et Grèce) soient restées plus ou moins sur les mêmes volumes que lannée précédente, nous avons surtout généré notre croissance avec les nouvelles destinations annuelles ou saisonnières.
Quen est-il de la rentabilité?
Comparée à la rentabilité de 2014, la rentabilité de 2015 est en amélioration et nous sommes en ligne avec nos der-nières prévisions.
Certaines routes seront-elles redéfinies pour lhoraire dété?
Notre réseau restera stable pour lété 2016. Nous allons supprimer la liaison vers Palerme et la remplacer par Lamezia Terme (SUF). Nous avons aussi apporté quelques changements mineurs en termes de fréquences ou dhoraires. Lhoraire dété 2016 a été publié et est disponible à la réservation.
Avec votre propre réseau saisonnier, notamment sur le bassin méditerranéen, et celui du principal acteur de la place, y a-t-il encore de la place à Genève pour opérations charters pures?
A mon avis, et au-delà des capacités dispo-nibles, il sagit de comprendre sil existe encore une demande suffisante pour des opérations «full charter». Les habitudes des consommateurs en matière de vacances ont beaucoup évolué ces dernières années: nous sommes passés de la consommation tradition-nelle une grande période de congé prise durant lété à une consommation plus découpée et plus fréquente tout au long de lannée. Pour ces courtes périodes, le consommateur cherche de plus en plus une offre quil a pu concevoir lui-même et pour laquelle il est prêt à faire leffort de réserver la prestation de transport séparément de celle du séjour. Notre offre de destinations tout au long de lannée répond à ces nouveaux besoins.
Quapporte la nouvelle structure que dirige Christian Schwab en qualité de Head of Marketing & Distribution?
La nouvelle structure nous permet de nous concentrer sur deux piliers fondamentaux. Le premier pilier est le marketing et la communication qui a pour objectif de renforcer notre positionnement et nos parts de marché au travers de la définition de nouveaux produits, la ges-tion de notre communauté de 30 000 fans sur Facebook ou la créa-tion de promotions. Le second pilier, celui de la distribution, a pour objectif de sas-su-rer que nous ayons le bon produit, au bon prix dans le bon canal de distribution. Il a aussi pour fonction didentifier de nouveaux canaux de distribution afin dac-croître notre présence sur le marché.
La «saga DCC» vous a-t-elle porté préjudice?
Nous navons, à ce jour, pas constaté dimpact négatif significatif sur les réservations effectuées au travers des agences de voyages suite à lintro-duc-tion de la DCC.
Swiss mise énormément sur les C-Series à Genève. Le retard du pro-gramme Bombardier constitue-t-il un handicap en termes de développement?
La mise en service dun nouvel avion peut saccompagner dimprévus. Nous entretenons une relation directe et ou-verte avec Bombardier et sommes donc en mesure dajuster nos plans au fur et à mesure. Cependant, cela ne change rien à notre volonté dopérer une flotte de Bombardiers au départ de Genève et de faire de cet avion le vecteur principal de notre développement local. Nous sommes dail-leurs ravis que le nouvel avion C-Series 100 ait tout récemment été certifié par les autorités canadiennes.
DS