French Connect, un séminaire de deux jours qui met en contact
compagnies low cost, aéroports français et autorités de laviation
civile a confirmé que la France était touchée à son tour par la fièvre
Low Cost. «Nous bénéficions depuis trois ans du soutien des autorités
françaises, dont la DGAC (Direction générale de laviation civile). Un
nouveau cadre légal donne désormais plus de latitudes aux aéroports
pour accompagner le développement des transporteurs à bas tarifs»,
indique Filip Soete, directeur marketing de laéroport de Nice et
président de lALFA-ACI, qui représente les aéroports francophones. De
fait, de tous les grands pays européens, la France reste très en retard
en termes de développement du trafic Low Cost: 16% en moyenne en 2007
(23% si lon ne tient compte que des aéroports régionaux) contre une
moyenne en Europe de 35%.
Lan passé, les aéroports ont pourtant accueilli 23 millions de
passagers, en progression de 20% sur 2006. «Nous pourrions cependant
atteindre rapidement les 50 millions de passagers, en particulier si
lon créait les conditions nécessaires à un développement Low Cost sur
le marché intérieur. Malheureusement, nous faisons face toujours au
noyautage de loffre par Air France avec son produit navette. Et il
existe une réelle demande sur les lignes transversales, qui ne sont pas
en concurrence avec le TGV», estime pour sa part François Baccheta,
directeur général dEasyJet en France.
Le nouveau cadre législatif pour les aéroports permettent à ces
derniers de proposer des rabais pour toute compagnie créant une
nouvelle ligne ou augmentant ses capacités ainsi que des modulations
tarifaires selon le service proposé en aérogare. Doù la création
récente daérogares à services simplifiés à Marseille, Paris CDG
(Terminal 3), Lyon et dès la fin 2009 à Bordeaux.
La plate-forme de Lyon-Saint Etienne dispose dun terminal «No Cost»
pour les compagnies «Hard Low Cost» comme Ryanair, qui bénéficieront
daides marketing compensant les taxes aéroportuaires.
Depuis un an, les transporteurs Low Cost ont créé plus dune centaine
de lignes nouvelles au départ de 23 aéroports hexagonaux dont une bonne
vingtaine au cours des deux derniers mois. Plus de 60% de loffre se
concentre entre EasyJet, Transavia et Ryanair. Et ce nest pas fini. Le
vice-président de Ryanair, Michael Cawley, indique que linstallation
dune nouvelle base à Beauvais est «un secret de polichinelle» et quil
étudie également dautres éventuelles implantations à Biarritz,
Carcassonne, Dijon, Grenoble, Nantes et Nice.
LC