La Grèce n’inquiète pas outre mesure, mais suscite l’attention (Edition 2011-45)

Quatre voyagistes et une compagnie aérienne font part de leur sentiment sur les risques.

La situation de la Grèce reste floue à l’heure actuelle. Si le projet de référendum a été abandonné, la crise n’est pas encore résolue. En Allemagne, TUI a choisi de demander à ses partenaires hôteliers d’être rétribué en drachme si le pays venait à sortir de la zone euro.

De son côté, Hotelplan Suisse a conclu de nouveaux contrats avec ses partenaires locaux. Les conditions restent inchangées afin de préserver les prix. L’objectif principal de cette manœuvre est d’assurer que les prestations seront identiques. Walter Brüllhardt, chef Tour Operating Beach Holidays: «Nous n’avons aucune structure propre sur place et n’avons aucun risque financier. Mais il faut bien comprendre que les problèmes économiques touchent surtout Athènes. Les îles sont pratiquement un monde à part avec une très forte dépendance du tourisme. Il ne devrait donc y avoir aucun problème de ce côté-là.» Quant aux risques de grèves, il constate que c’est un risque qui n’est pas lié qu’à ce pays.

Chez Kuoni, Marianne Häuptli, Senior Vice President Market Management: «Bien entendu, nous suivons l’évolution de la situation en Grèce. Côté opérationnel, la saison étant terminée, c’est beaucoup plus calme. Nous devons être attentifs aux discussions portant sur la monnaie et les taux de change. De plus, tout mouvement de grève important peut avoir une image négative sur le pays.» Les négociations tarifaires pour l’été 2012 sont déjà terminées et ont été effectuées en fonction de l’euro ou de la drachme.

Pour L’atelier du voyage, Gilbert Barbey admet que l’observation se fait depuis de longs mois. «Les risques auxquels nous sommes attentifs sont liés à la situation au centre des grandes villes, en particulier Athènes: visites perturbées, grèves répétitives, ramassage des ordures, suppression de vols locaux ou de bateaux entre les îles. Tout cela peut perturber nos procédures et réalisation d’itinéraires à la carte.» Mais la confiance en les partenaires locaux est solide.

VT Vacances débutera sur la Grèce en 2012. Sébastien Delgado, co-directeur, con-firme qu’une attention particulière est requise. «Il est difficile de se projeter sur l’été 2012. Nous espérons que d’ici là, la situation se sera stabilisée. Nous restons persuadés que la population et le gouvernement grec feront preuve d’intelligence et de pragmatisme pour ne pas se saborder.»

Cédric Diserens

Edelweiss Air reste confiante

Avec son programme d’été, Edelweiss Air sera un acteur aérien d’importance sur la Grèce. Peter Spring, COO, se dit confiant. Selon lui, le risque le plus grand serait un désintérêt de la clientèle et les grèves qui peuvent bloquer les opérations. «Notre plan pour 2012 prévoit le même nombre de vols qu’en 2011. Il dépend non seulement des voyagistes, mais également de la situation générale sur le marché.» 

CD