Le Tribunal administratif fédéral vient de juger irrecevable le recours dAir France, qui sopposait au projet de transformation de lancienne aérogare de Genève. Ce fameux Terminal T2 dédié à laviation simplifiée nest de toute façon plus une priorité, ni pour lAIG ni pour EasyJet. En été 2005, Air France, Lufthansa et KLM avaient pourtant tiré à boulets rouges sur ce T2 exigé par EasyJet. La compagnie orange menaçait même de réduire la voilure à Genève, le pire des scénarii parlant de la fermeture pure et simple de la base genevoise. En deux ans, beaucoup deau a coulé sous le pont du Mont-Blanc.
Air France et KLM ont fusionné. Lufthansa ne sest plus du tout manifestée tandis que British Airways est restée muette comme une carpe dès le déclenchement des hostilités entre Air France et lAIG. Partout en Europe, les grandes compagnies ont intégré le phénomène Low Cost et lont même copié en multipliant les actions tarifaires sur le segment point à point pour concurrencer directement EasyJet désormais présente sur tous les grands axes. Même le groupe Air France-KLM sy est mis en activant une compagnie Low Fare ne jouons pas sur les mots baptisée Transavia.com.
Aujourdhui, il est peu probable quAir France utilise son droit de recours et en appelle au Tribunal fédéral. Les temps ont changé, le T2 est reporté aux calendes grecques et lAIG na introduit aucun traitement différencié des passagers entre les Low Cost et les compagnies régulières. Il aurait tort de le faire dans la mesure où le réseau dEasyJet est désormais si dense quil ne sadresse plus à une clientèle nouvelle mais attire des pax «normaux», des PME, des voyageurs daffaires et des touristes. Cette clientèle na plus de profil particulier: sur Nice, Barcelone, Paris, Londres ou Amsterdam, EasyJet draine aussi des pax qui ont un compte Miles & More ou Flying Blue. Ces gens naccepteraient pas dêtre parqués dans laérogare chère à Tintin ne leur offrant aucune commodité.
LAIG a donc parfaitement raison daméliorer le Terminal principal et de développer ensuite lAile Est à limage de ce quil a réalisé à lOuest et dans les salles dembarquement frontales. Le Low Cost fait partie du paysage et même les grandes compagnies lont parfaitement compris. Et le plus important reste aussi que le torchon ne brûle plus entre Air France et lAIG.