La qualité paie bien mieux que la quantité (Edition 2013-21)

Bilan du 1er trimestre pour les TOs

Il fut un temps où la quantité supplantait la qualité. Dans de nombreux secteurs de la vente, on préférait avoir un vaste assortiment, quitte à moins connaître les produits vendus. Cette règle n’a pas été l’apanage unique du secteur des voyages, mais elle a été souvent appliquée notamment par les grandes structures. Aujourd’hui, presque tous les secteurs en sont arrivés à la même conclusion : qui trop embrasse, mal étreint.

Et les résultats ne se font pas attendre. Oui, l’économie n’est pas au beau fixe. Oui, les difficultés financières sont loin d’être résolues. Mais les clients sont toujours là, même si parfois leur budget est revu à la baisse. Et comme s’il fallait faire écho à leurs attentes, les prestataires locaux de certaines destinations revoient également leurs prix vers le bas, quitte à ce que cela soit de manière ponctuelle, au travers d’actions spéciales.

Le choix des destinations montre encore une fois qu’il est impossible de prédire les attentes et envies des clients romands. Il est aujourd’hui nécessaire de mettre en avant autant de points forts que possible pour une destination, car personne ne peut dire si elle récoltera les faveurs ou non des voyageurs. Sans compter qu’une forte demande peut avoir entraîné un fort développement… avec au final une situation de surcapacité. C’est un problème qui touche des destinations comme l’île Maurice et ses nombreux établissements hôteliers haut de gamme.

L’autre aspect réjouissant pour les spécialistes est de constater que la clientèle n’hésite encore pas trop à choisir des forfaits complets. Contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, les compagnies Low Cost ne sont pas incontournables. Certes, cela a parfois pour conséquence une masse de travail liée à la jungle des tarifs pratiqués par les compagnies aériennes, mais au final, le voyagiste sait qu’il peut faire la différence face au micro-touroperating, ou même au self-operating. Et il reste encore à voir ce que donneront les outils B2B qui devraient être une alternative non négligeable pour les agences.

Cédric Diserens