En analysant la nouvelle division de la Suisse en six Régions que les membres de lassociation Berne/Soleure ont découverte en primeur, on constate que ce qui était impensable hier est possible aujourdhui. Ou «serait possible» puisquil nest pas interdit de penser que des voix sélèveront contre la création de la Région 1, une et indivisible. Pourtant, la mise en place de cette Région «Romandie» est la seule voie à suivre puisque le projet en cours consiste
à aborder le futur sur les bases de lUnion romande des agences de voyages (URAV).
La vision de la Fédération consiste donc à remplacer les
associations régionales actuelles par six Régions on ne parle plus de Sections centralisant chacune la formation professionnelle. Si les membres alémaniques ont encore du pain sur planche, les Romands de lURAV ont plusieurs longueurs davance en la matière puisque ce dossier est une affaire classée. En revanche, léquation comporte encore de nombreuses inconnues, à commencer par les fonctions précises qui seront attribuées demain à chaque Région de cette Fédération new look.
Largent demeurant le nerf de la guerre, le groupe de travail qui planche sur la réforme des structures de la Fédération se heurtera aussi à plusieurs problèmes: la centralisation de nombreuses tâches administratives au secrétariat central de la Fédération nexigera-t-elle pas de gros moyens que seule laugmentation des cotisations permettra de se donner? Les locomotives que sont Genève et Vaud ne devront-elles pas «subventionner» les régions périphériques qui ne jouent pas dans la même ligue? Quadviendra-t-il de la fortune des associations actuelles? Quel sera le sort des actions que chacune détient dans TTW SA, parfois sans même les avoir achetées? Ce ne sont là que quelques points qui méritent des éclaircissements rapides.
Mais contrairement à certaines idées reçues, la réforme en cours ne signifie pas forcément la dissolution des associations actuelles qui sont au nombre de cinq en Suisse romande. Leur maintien, sous une forme réduite, permettrait en tout cas de résoudre le problème de la fortune et des actions de TTW SA. A propos de celles-ci, Vaud et Genève qui sont dimportants actionnaires devront user de tout leur pouvoir pour maintenir le statu quo: les actions de TTW SA ne sauraient faire lobjet de transactions de bas étage afin que le TTW lui-même continue dêtre géré par les producteurs. Dans ce domaine, cette fameuse
«Romandie unie» au sein de la Région 1 reste la condition sine qua non. Cest avec une réelle impatience que la branche attend aujourdhui les pistes que proposera le groupe de travail en place.