La Romandie unie n’est plus une utopie (Edition 2007-24)

Dominique Sudan à propos de la FSAV new look

En analysant la nouvelle division de la Suisse en six Régions que les membres de l’association Berne/Soleure ont découverte en primeur, on constate que ce qui était impensable hier est possible aujourd’hui. Ou «serait possible» puisqu’il n’est pas interdit de penser que des voix s’élèveront contre la création de la Région 1, une et indivisible. Pourtant, la mise en place de cette Région «Romandie» est la seule voie à suivre puisque le projet en cours consiste
à aborder le futur sur les bases de l’Union romande des agences de voyages (URAV).

La vision de la Fédération consiste donc à remplacer les
associations régionales actuelles par six Régions – on ne parle plus de Sections – centralisant chacune la formation professionnelle. Si les membres alémaniques ont encore du pain sur planche, les Romands de l’URAV ont plusieurs longueurs d’avance en la matière puisque ce dossier est une affaire classée. En revanche, l’équation comporte encore de nombreuses inconnues, à commencer par les fonctions précises qui seront attribuées demain à chaque Région de cette Fédération new look.

L’argent demeurant le nerf de la guerre, le groupe de travail qui planche sur la réforme des structures de la Fédération se heurtera aussi à plusieurs problèmes: la centralisation de nombreuses tâches administratives au secrétariat central de la Fédération n’exigera-t-elle pas de gros moyens que seule l’augmentation des cotisations permettra de se donner? Les locomotives que sont Genève et Vaud ne devront-elles pas «subventionner» les régions périphériques qui ne jouent pas dans la même ligue? Qu’adviendra-t-il de la fortune des associations actuelles? Quel sera le sort des actions que chacune détient dans TTW SA, parfois sans même les avoir achetées? Ce ne sont là que quelques points qui méritent des éclaircissements rapides.

Mais contrairement à certaines idées reçues, la réforme en cours ne signifie pas forcément la dissolution des associations actuelles qui sont au nombre de cinq en Suisse romande. Leur maintien, sous une forme réduite, permettrait en tout cas de résoudre le problème de la fortune et des actions de TTW SA. A propos de celles-ci, Vaud et Genève qui sont d’importants actionnaires devront user de tout leur pouvoir pour maintenir le statu quo: les actions de TTW SA ne sauraient faire l’objet de transactions de bas étage afin que le TTW lui-même continue d’être géré par les producteurs. Dans ce domaine, cette fameuse
«Romandie unie» au sein de la Région 1 reste la condition sine qua non. C’est avec une réelle impatience que la branche attend aujourd’hui les pistes que proposera le groupe de travail en place.