La Suisse romande fait les affaires d’Austrian Airlines (Edition 2008-08)

C’est de ce côté-ci de la Sarine que la progression de la compagnie autrichienne Austrian Airlines (OS) est la plus forte.

«L’an passé a été un bon exercice avec une progression de presque deux
chiffres sur nos destinations long-courriers Bangkok, Beijing, Delhi,
Bombay et Tokyo, indique Susanne Richter, General Manager d’Austrian
Airlines pour la Suisse et le Liechtenstein. Ce qui me réjouit
particulièrement c’est que, malgré la suppression de nos vols vers
Sydney, Melbourne et Kuala Lumpur en raison de résultats
insatisfaisants, nous sommes quand même parvenus à
augmenter nos ventes en Suisse pour notre réseau long-courrier.»
Selon notre interlocutrice, il est évident que la nouvelle Business Class y a contribué.

A souligner que, en 2007, c’est la Suisse romande qui a généré la plus
forte croissance de passagers pour Austrian en raison de
l’accroissement des voyages d’affaires. Deux tiers des clients
helvétiques d’Austrian effectuent de tels vols et même davantage pour
la Suisse romande en 2007. Notamment en raison de la présence des
organisations internationales dans le bassin lémanique, des quatre vols
quotidiens sur Vienne et d’un temps de connexion minimum de 25 minutes
sur place pour embarquer à bord d’un long-courrier OS. La Business
Class cartonnant, Susanne Richter envisage de faire plutôt de la
promotion pour le leisure ces prochains mois de ce côté-ci de la
Sarine, «car nous disposons de tarifs attractifs».

Dans le détail, les passagers suisses de la compagnie autrichienne se
partagent entre Genève et Zurich – environ 35% pour chacun des deux
aéroports –, le solde se répartissant entre Bâle-Mulhouse et
Altenrhein. De ce dernier, le transporteur propose quatre vols
quotidiens sur Vienne, qui permettent aux clients d’avoir ensuite accès
à son réseau intercontinental.
Et 2008 s’annonce également sous les meilleurs auspices. «L’an passé,
nous nous sommes rapprochés de Swiss, une collaboration, par exemple
sous forme d’accords de partage de code, qui pourrait encore
s’intensifier d’ici peu grâce à des tarifs combinés. Si l’on y ajoute
un produit compatible et la réunion de nos destinations, le passager
possède ainsi un très vaste choix. En outre, nous allons continuer
notre essor à l’Est, un axe de développement fort, en ouvrant Sochi et
Nijny Novgorod, en Russie.» La Suisse romande devrait être aux anges,
Saint-Pétersbourg étant une  des cinq destinations d’Austrian les
plus fréquentées au départ de Genève avec Kiev, Sarajevo, Sofia et,
bien sûr, Vienne. 

Dix autres projets de dessertes sont à l’étude, essentiellement en
Europe de l’Est. Quant à Djeddah et Ryad, elles sont déjà dans le
pipe-line. Désormais, le transporteur offre
45 destinations en Europe de l’Est et centrale. Avec Sochi et Nijny
Novgorod, cela fera 47. «Et notre objectif est de parvenir à 50 en 2008
encore.»

Austrian est clairement la compagnie aérienne numéro 1 dans cette partie du monde. 
Toujours au chapitre nouveautés, le transporteur équipe actuellement
quatre Airbus A320 de sièges transformables en lits presque plats. Ces
appareils voleront sur Le Caire, Téhéran, Damas, Astana (Kazakhstan) et
Dubaï – deux vols quotidiens sur cette dernière destination à partir
d’avril contre un seul aujourd’hui. «Nos trois piliers d’expansion sont l’Europe de l’Est et centrale, le
Moyen-Orient et l’Asie. Selon les prévisions de la IATA, leur taux de
croissance aérien sera, respectivement, de 6,7%, 6,8% et 5,6% par an.»

Pour l’Euro 2008, Austrian accroîtra sa capacité au printemps et en
été, surtout à Genève et Zurich. «Pour la Suisse romande, nous
souhaitons positionner un Fokker 100. But: qu’il continue à desservir
Genève après le championnat d’Europe de football», déclare
Susanne Richter. 

Didier Walzer