L’AIG frôle les 10 millions (Edition 2007-01)

En 2006, l’Aéroport International de Genève (AIG) a établi un nouveau record absolu du trafic passagers

On prend les mêmes taux mais dans le désordre: 9,5% d’augmentation en 2005, 5,9% l’année dernière. Le trafic passagers de l’AIG (9’962’994) a connu une évolution plus que réjouissante en 2006. Cette hausse serait supérieure à la croissance mondiale annoncée par l’OACI pour 2006 (5%).
«Il est important de souligner que cette nouvelle augmentation de trafic est intervenue alors que le nombre de mouvements (ligne et charters) n’a augmenté que de 0,9%. Ce résultat est encourageant tant en ce qui concerne l’environnement que la rentabilité des compagnies aériennes, puisque cela traduit un meilleur taux de remplissage de leurs appareils», commente la direction générale de l’AIG.

En termes de parts de marché, on constate aussi qu’EasyJet ne cesse d’augmenter son volume de trafic, loin devant ses principaux concurrents: le transporteur Low Cost détient aujourd’hui 32,55% du volume genevois (29,72% en 2005) contre 11,74% pour Swiss (14,18% l’année précédente).

Les «majors» d’Europe suivent avec, dans l’ordre, Air France (8,35%), British Airways (8%), Lufthansa (6,76%), KLM (3,63%), Iberia (3.03%), TAP Portugal (2,4%), Alitalia (2,4%), SAS (2,15%) et Brussels Airlines (2,02%). Ces chiffres sont à relativiser dans la mesure où l’importance de Swiss, Lufthansa, Air France ou British Airways dans le BSP «romand» est autrement plus élevée que les taux correspondant aux parts de marché.

L’AIG a donc frôlé la barre des 10 millions de passagers en 2006. D’aucuns annoncent déjà la saturation prochaine de la plate-forme genevoise, remarque qu’il convient aussi de relativiser: l’AIG a prouvé qu’il peut gérer en hiver des week-ends records, ce qui ne signifie pas qu’il souhaite vivre les
mêmes pics 365 jours par année.

Les problèmes à résoudre pour éviter l’impasse à moyen terme sont connus: face à une capacité piste limitée, l’AIG doit (et peut) améliorer la capacité de stationnement des avions. Le fort développement de l’aviation d’affaires est un paramètre important dont il convient aussi de tenir compte.

Dominique Sudan