Depuis quelques années déjà, le marché des voyages online sest développé avec son lot dagences en ligne, de moteurs de recherche et de comparateurs en tout genre. Jusquà présent, beaucoup avaient ignoré le petit marché de la Suisse ou nétaient alors présents quau travers dun site dédié à lun des pays limitrophes (surtout France et Allemagne).
Lannonce du prochain «redémarrage» dEasyjet Holidays risque dêtre un pavé dans la mare déjà très trouble et agitée des voyages. Cette fois-ci, il nest pas question de mettre en place un outil qui offre le monde entier à ses utilisateurs, mais un véritable arsenal de réservation où sont regroupés vols, hôtels et même dans certains cas, des excursions. On nous promet même des séjours thématiques pour les adeptes du ski, du vélo ou encore du golf.
Dans un certain sens, Easyjet effectue une marche inversée, mais pas nécessairement à contre-courant. Les voyagistes ont par le passé fait leur entrée dans laérien pour doper et alimenter les destinations quils programmaient. Le charter prenait alors son envol. Aujourdhui, cest la démarche inverse: la compagnie aérienne à bas prix a établi son réseau sur différents marchés dEurope et elle va dorénavant proposer une offre de produit solide, avec notamment le soutien dun géant comme TUI et son agence en ligne Hotelopia.
Là où la donne change, cest quil ne sagit pas de vendre «le monde» au travers dun énième portail web. Les produits sélectionnés ne concernent que les destinations sur lesquelles vole Easyjet. Et la promesse dun portfolio hôtelier qui comprend des marques aussi variées que Paradores, les hôtels Disney ou même des logements de vacances Interhome représente un véritable coup de glaive dans les opérations charters de certains tour-opérateurs.
Easyjet poursuit donc sur sa voie de mise en place dune «génération Easyjet», avec une offre de plus en plus complète. Même si elle ne remplacera pas le conseil dun professionnel, elle pourrait bien être une saignée de plus pour le charter court-courrier.
Cédric Diserens