«L’AVP montre la voie à suivre» (Edition 2011-25)

Initiative purement locale, la deuxième enquête trilingue pourrait prendre une envergure nationale et internationale.

L’année passée, l’AVP était à l’origine d’une première en Suisse: le lancement d’une enquête visant une meilleure collaboration et une meilleure réactivité entre les airlines et les agences de voyages. A moyen terme, cette enquête doit favoriser l’émergence d’une prise de conscience et d’un meilleur dialogue entre les deux parties, au bénéfice de leurs clients communs, les voyageurs. 

La Charte 2011 comporte deux volets distincts. Le premier concerne des questions d’ordre interne entre compagnies et agences. «Ces questions ont, certes, des conséquences parfois très importantes sur la qualité du service aux voyageurs, mais elles ne les concernent qu’indirectement. Nous en voulons pour exemples le respect du caractère contestable des ADMs ainsi que la responsabilité des compagnies en cas d’erreurs dans la transmission de règles tarifaires», explique Olivier Dupont 

Un deuxième volet aborde des critères concernant directement la sécurité et le confort des voyageurs. En voici quelques exemples: les horaires de fonctionnement et la localisation des help-desks, les délais de réponse aux réclamations, les délais de remboursement, le remboursement des taxes d’aéroport et celui d’éventuels suppléments de carburant en cas d’annulation de vol. «Alors que la Charte 2010 ne s’intéressait qu’à une dizaine de tels critères, la nouvelle Charte en contient une trentaine.»  

Répondre à une enquête est une chose, négocier certains points en est une autre, car l’enjeu dépasse la négociation d’un point particulier qui resterait à résoudre.

 «Il s’agit de retrouver progressivement les bases d’un partenariat global, équitable et efficace, au bénéfice des voyageurs, mais permettant à chacun d’atteindre un équilibre économique. Nous comprenons les difficultés auxquelles les airlines sont confrontées dans le contexte actuel et les changements à intégrer dans leurs business plans. Les airlines, même si elles ne l’avouent pas toujours ouvertement, réalisent aussi que, depuis la fin du commissionnement des agences, ces dernières fournissent un travail remarquable et apportent une valeur ajoutée indiscutable sans que ces services soient rémunérés à leur juste valeur. Les compagnies et agences doivent donc revoir ensemble les modalités de leur collaboration. A court terme, c’est le Travel Agent’s Handbook de l’IATA qui devra être renégocié. La démarche actuelle de l’AVP est une pierre participant à la construction de cet édifice plus important auquel s’attachent des instances nationales telle la FSAV ou internationales comme l’IATA.» 

Dominique Sudan

Trois langues et version électronique

La Charte de bonne collaboration que les airlines recevront incessamment sera disponible cette fois-ci en français, en allemand et en anglais. Pour faciliter la tâche des compagnies aériennes basées pour la plupart à l’étranger, une version électronique de l’enquête a été créée, dans le but aussi d’obtenir plus rapidement les réponses souhaitées. Comme elle l’a déjà précisé en début d’année, lors de la publication des résultats de la première enquête, l’AVP devrait prochainement approcher la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV) et son centre de compétences Trafic aérien afin d’évaluer ensemble l’esprit de l’enquête et les buts visés, qui intéressent finalement l’ensemble des agences de voyages du pays.

DS