En août dernier, Serge Bacher commentait sa démission en ces termes: «Le plus difficile fut de déterminer ce que je ne voulais plus. Je lai fait, constatant que je ne midentifiais plus à HRG Switzerland ni à sa stratégie. Mais ce secteur me plaît énormément et ma beaucoup donné.
Le fameux networking créé en une trentaine dannées constituera un avantage lorsquil sagira détudier les options qui soffriront.»
Le networking a fonctionné et Serge Bacher se retrouve chez les Bleus quil na jamais vraiment quittés.
Sans aborder le problème de la plainte déposé par Hogg Robinson et qui ne concerne nullement le développement actuel de Kuoni, on constate que la date choisie pour annoncer lengagement de Serge Bacher et confirmer quun processus de professionnalisation des voyages daffaires dans les 104 succursales est entamé, coïncide avec la levée de linterdiction formelle imposée à Kuoni par HRG en matière de gestion de voyages daffaires. On nira pas plus loin dans le raisonnement.
Visiblement, le Kuoni daujourdhui nest plus celui du recentrage sur le Leisure qui avait été lune des raisons
de la vente de BTI à Hogg Robinson. Même si Kuoni sen défend, il devrait rapidement traiter un volume important de voyages daffaires dans ses propres succursales, puisque cest par ce canal quil veut «ponctuellement servir sa clientèle de base (à vocation touristique) dans le domaine du Business Travel».
Mais Kuoni nest pas dupe et lengagement de Bacher en témoigne. HRG Switzerland ne vole pas vraiment de succès en succès depuis quil est actif en Suisse. Son approche internationale et sa méconnaissance du terrain ont entraîné la perte de plusieurs mandats. La suppression de la fonction dOperations Manager en Suisse romande nest que larbre qui cache la forêt: HRG a aussi perdu en quelques mois un réel know-how suite au départ de plusieurs collaborateurs.
Et de toute manière, HRG sera dans lincapacité doffrir le service de proximité quattendent les PME de tout le pays. Kuoni le sait, qui professionnalisera la gestion des voyages daffaires dans ses propres succursales afin de garantir ce fameux traitement de proximité. La mise en place prendra plusieurs mois. Cest pour cela que Kuoni se veut «Low Profile» pour linstant. Enfin, Kuoni ne saurait ignorer que le volume de BTI, à lépoque, dépassait en Suisse la barre des 500 millions, et que dautres sociétés sintéressent de très près aux PME formant le tissu économique du pays.