Lexercice de la rencontre de partenaires nest pas toujours facile. Il lest encore moins lorsquune partie de ceux-ci est baignée dans un certain nombre didées reçues, souvent incorrectes. Le NDC, New Distribution Capability, conçu par lAssociation internationale du transport aérien (IATA) a en effet fait lobjet dune communication ou dune compréhension parfois troublante. Mentionné dans le cadre des reproches adressés par le secteur de laérien aux GDS pour leurs coûts en hausse, le projet est apparu comme un GDS alternatif pour de nombreuses personnes. Il nen est rien.
La réflexion à la base du NDC est plus que saine et logique. Le
système actuel se base sur des standards de communication datant davant lexplosion dInternet. Aussi efficace quil soit, le système arrive à ses limites et nest plus aussi bon pour traiter la masse dinformation qui croît de manière impressionnante. Avant, la demande de disponibilités dun vol se contentait dafficher les places disponibles dans un certain nombre de classes et sous-classes tarifaires. Aujourdhui, le produit aérien a évolué et sest morcelé en divers éléments plus ou moins directement liés au vol en lui-même.
Choix du siège ou non, repas, embarquement prioritaire, bagage en soute, les options sont de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les compagnies aériennes tentent de faire évoluer leur produit vis-à-vis de leurs clients. La démarche du NDC consiste donc à concevoir un standard qui permette à tous de rester dans la course et de continuer à vendre ou acheter, selon que lon soit revendeur ou client. Et les agents présents à la présentation de lIATA lont bien compris. Par le passé, lagent est passé du papier, de lAPT et du billet manuel à linformatique, au GDS et au billet ATB.
Puis est venue lère du billet électronique. Il sagira donc à nouveau de sadapter. Et cest précisément là que résident les questions actuellement sans réponse que soulève le NDC. Sous quelle forme se retrouvera le quotidien daujour-dhui dans le monde de demain ?
Cédric Diserens