Le NDC souffre des inquiétudes de l’avenir (Edition 2013-29)

IATA présente le NDC

L’exercice de la rencontre de partenaires n’est pas toujours facile. Il l’est encore moins lorsqu’une partie de ceux-ci est baignée dans un certain nombre d’idées reçues, souvent incorrectes. Le NDC, New Distribution Capability, conçu par l’Association internationale du transport aérien (IATA) a en effet fait l’objet d’une communication ou d’une compréhension parfois troublante. Mentionné dans le cadre des reproches adressés par le secteur de l’aérien aux GDS pour leurs coûts en hausse, le projet est apparu comme un GDS alternatif pour de nombreuses personnes. Il n’en est rien.

La réflexion à la base du NDC est plus que saine et logique. Le
système actuel se base sur des standards de communication datant d’avant l’explosion d’Internet. Aussi efficace qu’il soit, le système arrive à ses limites et n’est plus aussi bon pour traiter la masse d’information qui croît de manière impressionnante. Avant, la demande de disponibilités d’un vol se contentait d’afficher les places disponibles dans un certain nombre de classes et sous-classes tarifaires. Aujourd’hui, le produit aérien a évolué et s’est morcelé en divers éléments plus ou moins directement liés au vol en lui-même.

Choix du siège ou non, repas, embarquement prioritaire, bagage en soute, les options sont de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que les compagnies aériennes tentent de faire évoluer leur produit vis-à-vis de leurs clients. La démarche du NDC consiste donc à concevoir un standard qui permette à tous de rester dans la course et de continuer à vendre ou acheter, selon que l’on soit revendeur ou client. Et les agents présents à la présentation de l’IATA l’ont bien compris. Par le passé, l’agent est passé du papier, de l’APT et du billet manuel à l’informatique, au GDS et au billet ATB.

Puis est venue l’ère du billet électronique. Il s’agira donc à nouveau de s’adapter. Et c’est précisément là que résident les questions – actuellement sans réponse – que soulève le NDC. Sous quelle forme se retrouvera le quotidien d’aujour-d’hui dans le monde de demain ?

Cédric Diserens