Le raffinement d’Austrian Airlines (Edition 2007-24)

Le transporteur autrichien a effectué diverses transformations, tant dans son réseau que dans son service à bord. Le détail est dorénavant mis à l’honneur.

Austrian Airlines, membre du réseau Star Alliance, a décidé de recentrer ses activités et d’offrir un produit Business Class remis au goût du jour. Au niveau du réseau, ce choix a eu pour conséquence l’abandon de la desserte sur l’Australie, qui malgré son succès n’était pas rentable, et sur les destinations de vacances saisonnières. «Il devient très difficile de maintenir un service compétitif et viable sur des destinations où les séjours sont souvent d’une ou deux semaines, et sur lesquelles la concurrence Low Cost se fait de plus en plus agressive», indique Klaus Meistrl, Deputy Director Commercial Passenger Division Intercontinental.

Aujourd’hui, Austrian Airlines conserve quatre destinations long-courriers à destination de l’Amérique du Nord (Chicago, New York, Toronto, Washington) et se concentre sur l’Asie avec notamment Tokyo, Bangkok et Pékin. Le reste du réseau porte principalement sur les destinations de l’Europe de l’Est et de l’Inde, l’océan Indien et le Moyen-Orient. L’équipement se concentre sur un seul fabricant: Boeing avec son  Triple Seven. «Les Airbus ont été progressivement retirés de la flotte et le dernier terminera son service en août.» C’est également en août que tous les Boeing auront été équipés avec la nouvelle Business Class.

Car la grande nouveauté d’Austrian Airlines, c’est l’équipement de tous ses long-courriers avec la nouvelle Business Class, qui ne se limite pas à l’intérieur de l’appareil, mais commence déjà avec le lounge de l’aéroport international de Vienne. Le salon est séparé en deux parties: une traditionnelle où sont disponibles boissons, snacks et fruits, et une partie «relax» qui se trouve à l’écart, avec une vue panoramique sur le tarmac où la détente se fait par le calme qui règne et les fauteuils confortables qui invitent au repos.

A bord de l’appareil, la Business Class comprend 49 sièges de nouvelle génération. De prime abord, rien d’excessif: le design se veut sobre, mais noble. Une fois assis, il est possible d’un simple toucher du doigt de transformer le siège en «Flat Bed» à presque 180°. «En position couchette, le siège offre une grande stabilité. On ne glisse pas et on garde une position très confortable.» A cela s’ajoute une fonction de massage automatique, qui se chargera de masser doucement le dos, offrant ainsi une sensation de détente et effaçant les désagréments d’un long vol.

Mais le service d’Austrian Airlines ne s’arrête pas là. La cuisine est préparée par de très grands chefs, dont Christian Petz, du luxueux restaurant Palais Coburg à Vienne, ou encore Wini Brugger, élu «Austrian Ethnic Chef» de l’année et qui prépare les mets servis sur les vols à destination de Pékin. Le repas comprend un amuse-bouche raffiné, un entremet, une entrée à composer soi-même avec les ingrédients présentés sur un chariot, un met principal, un dessert ou les fromages également à composer soi-même et diverses mignardises. La touche finale est apportée par la carte des cafés: une sélection de 9 des 11 cafés typiquement viennois est proposée, allant du simple café noir au café avec liqueur d’orange, en passant par le traditionnel renversé.

Austrian Airlines s’est dotée d’un produit raffiné qui se veut un ensemble de services. C’est dans cette optique que la compagnie propose également, depuis le mois de mai, une possibilité pour ses clients voyageant en Business Class, de réserver un avion-taxi au départ de Vienne pour n’importe quelle destination équipée d’un aéroport ou d’un terrain d’aviation, qu’il soit civil ou militaire. «Notre spécialité, c’est le réseau à destination de l’Est. Si des hommes d’affaires doivent se rendre dans certains pays de l’Est ou sur des champs pétrolifères peu accessibles, nous mettons ce service à leur disposition.» Si les prix sont ceux d’un service d’avion-taxi standard, l’avantage est que toutes les démarches sont faites par le service d’Austrian Airlines.

Cédric Diserens