L’Egypte à nouveau en lumière (Edition 2013-29)

Cette fois-ci, les tour-opérateurs spécialisés sont en désaccord avec les recommandations jugées trop restrictives.

Depuis le 9 juillet dernier, le site du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) indique toujours : « Les voyages à destination de l’Egypte devraient se limiter aux stations balnéaires de la mer Rouge. »

Interrogés, les spécialistes romands de l’Egypte indiquent que les touristes ne sont pas véritablement concernés. Guillaume Winterstein (Trade Wings) : « Notre directrice Christiane Morisod effectue actuellement un séjour au Caire et en mer Rouge. Selon elle, les touristes ne sont aucunement importunés par les démonstrations souvent bon enfant. » Anouar Abdelzaher (Moon Valley) : « Le musée du Caire qui se trouve à proximité de la place Tah-rir est ouvert tous les jours comme d’habitude. » Pascal Chatelain (Destinations Egypte) : « Nous avons dû modifier les programmes des clients qui avaient réservés un combiné entre le Caire et le Nil. Mais ils n’ont pas renoncé à leur séjour ; s’agissant de famille ils ont opté pour la mer Rouge. »

Michel Vargues (Air Marin) : « Sur la région du Caire, sur Louxor ou Assouan, les activités tournent au ralenti. Mais aucune des prestations sur place n’a été réduite ou suspendue. Elles sont en demande et notre réceptif est à même de garantir le bon déroulement des circuits et séjours. »

La confiance reste donc de mise en ce qui concerne les développements à venir et surtout la saison des vacances scolaires d’octobre, une des plus importantes en Suisse. Guillaume Winter-stein s’attend au renouveau de l’Egypte pour cette période. Anouar Abdelzaher se dit optimiste. Quant à Pascal Chatelain, il n’hésite pas à recadrer la situation dans son contexte : « Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit avant tout d’une lutte politico-sociale et que le touriste n’est pas la cible. Si la majorité du peuple égyptien trouve satisfaction dans les propositions qui lui seront faites prochainement, la situation devrait revenir à la ‹ normale › dans les semaines à venir. »

Cédric Diserens