Les absents ont toujours tort (Edition 2011-47)

Dominique Sudan à propos de la FSAV à Málaga

La Costa del Sol portait parfaitement son nom à l’arrivée sur le sol andalou des quelque 200 participants à l’assemblée 2011 de la Fédération suisse des agences de voyages (FSAV). Si ce ne fut guère le cas pour les trois jours suivants, le soleil est cependant demeuré dans le cœur de chacun. 

Cette assemblée «extra muros» dont le rythme bisannuel avait été dicté par l’ancienne formule du TTW prouve, si besoin est, que la branche suisse des voyages ne souffre d’aucun clivage linguistique lorsqu’il s’agit d’appréhender les mêmes problèmes. Une escapade très agréable, qui permet aussi de soigner le relationnel et de resserrer les liens entre collègues de tout le pays lors d’un voyage aux allures de sympathique course d’école faite de multiples échanges professionnels et conviviaux.  

Une course d’école qui pourrait d’ailleurs prendre place chaque année à l’étranger, si l’on en croit les multiples idées débattues dans ce sens à Málaga par plusieurs membres et l’intérêt réel manifesté par certains pays, par exemple la Croatie et la Turquie. Le comité de la Fédération planche d’ailleurs sur la nouvelle formule qu’il conviendra de définir pour l’assemblée générale et n’exclut nullement l’option d’une sortie annuelle à l’étranger, de préférence sans changement d’avion et sur une destination touristiquement significative pour le marché suisse.

Málaga appartient déjà au passé. Ceux qui y étaient en garderont un souvenir lumineux, même avec un soleil voilé. Ceux qui y ont renoncé le regretteront sans doute. Là, force est d’admettre que les membres romands de la Fédération pourraient faire preuve de davantage d’assiduité. De trop nombreuses agences de voyages représentatives de la région n’étaient nullement représentées en Andalousie, ce qui est regrettable. 

Ce qui l’est encore davantage, c’est l’attitude des patrons des trois grands TOs du pays. Pour des motifs tenant plus ou moins la route, les trois grands CEOs, tous membres du comité de la FSAV, ont tout simplement boudé l’assemblée générale de Málaga, attitude décriée par un grand nombre de membres présents qui sont eux-mêmes des entrepreneurs et à la tête de PME ne bénéficiant pas des mêmes ressources humaines que les généralistes du pays. Peut-être que les trois grands sont allergiques aux tapas…

Leur absence reste finalement secondaire pour le marché romand. Sa représentativité au plan national est autrement plus importante. A Málaga, elle est demeurée intacte grâce au maintien de trois sièges au comité. Et, clin d’œil oblige, la Romandie demeure la région 1 de la FSAV