La fameuse Charte de bonne collaboration quenvisage lAVP dérange. Depuis la publication des résultats de la première enquête menée lannée passée, les compagnies aériennes abordent le sujet avec infiniment de précaution. Car ce document de travail qui reste une initiative purement locale concerne, de facto, lensemble des agences de voyages, et pas uniquement la Suisse.
Dans son catalogue de questions, lAVP aborde tous les thèmes chauds: acceptation du principe de discussion des accords au bénéficie du client, problématique des helpdesks, délais de réponse aux réclamations, responsabilité financière des airlines en cas durgence, délais de remboursement, remboursement des taxes daéroport et déventuels suppléments de carburant en cas dannulation de vols, respect du caractère contestable des ADMs, responsabilité des compagnies aériennes en cas derreurs dans la transmission de règles tarifaires, tout y est. Et cest là que le bât blesse.
Lannée dernière, les compagnies aériennes on-line auxquelles le sondage avait été soumis ont pour la plupart joué le jeu. Il nest nullement certain quil en aille de même cette année: au nom du principe de transparence concernant des questions très simples mais très importantes à ses yeux, lAVP a pris la décision de désigner les compagnies qui auront participé au sondage. Nul besoin dêtre grand clerc pour, ensuite, établir la liste de celles qui y auront renoncé.
Effectivement, le cadre est restreint et lIATA, pour ne citer quelle, nentreprendra rien de concret qui irait dans le sens de lAVP. Tout simplement parce que les relations entre fournisseurs et distributeurs, lorsquil sagit de thèmes pointus et techniques, sont régies presque uniquement par des accords commerciaux bilatéraux qui, comme leur nom lindique, ne concernent que les deux partenaires. Les compagnies aériennes qui prendront connaissance de ce deuxième sondage affiné et sarticulant autour de deux axes (des questions dordre interne dans les relations airlines/agences et des critères relatifs à la sécurité et au confort des voyageurs) auront beau jeu davancer que de telles relations commerciales sont frappées du sceau du secret.
Mais avec le soutien de deux associations, de la FSAV et, pourquoi pas, du groupe alémanique TTS, lAVP, avec une version parfaite de son document en trois langues, sera peut-être en mesure de gagner son pari: être à lorigine dune base de travail nationale susceptible de servir les intérêts de toutes les agences de voyages. Ce sondage aura limmense mérite de mettre le doigt sur les problèmes actuels, même si, ensuite, les solutions envisagées pourraient, encore une fois, être définies de façon bilatérale