Quelles étaient les forces dudit projet?
La principale force était lorientation sur le relationnel clients, afin doptimiser et dexploiter la carte «capital confiance» entre les acteurs dun dialogue/conseil de vente. La filière commerce de détail sappuie beaucoup plus sur cet axe que celle actuellement en place dans notre secteur. Une autre force était douvrir le delta dans la sélection de candidats issus de la formation scolaire VSO, formation trop «light» pour sen sortir en Profil E/M demployé de commerce CFC, agence de voyages.
Ne sagit-il pas uniquement de répondre aux besoins des grands TOs, notamment Kuoni qui était en faveur du projet?
Non pas uniquement! Il est juste que Kuoni a poussé pour cette réévaluation de la situation. Limpulsion, quelle soit unique ou multiple, se doit dêtre donnée, quel que soit le nombre de mem-bres concernés. Il est vrai que les attentes RH et celles de la base peuvent différer entre un acteur des «Big Five» et une PME romande. Toutefois, cest la force de la mixité quil faut garder en tête et surtout le bon sens dune démarche ou dune idée.
Cette formation était-elle applicable au marché romand?
A notre avis (et à celui dun bon nombre dagences sondées) non. Cest pourquoi la Suisse romande, par lintermédiaire de nos trois représentants (Claude Luterbacher, David Léchot et moi-même) sest positionnée de la sorte lors du vote.
Si nous voulons cultiver notre différence entre les multiples canaux de réservations en ligne existants et futurs, nous nous devons de poursuivre un objectif clair et simple: lamélioration constante de notre formation commerciale.
Les salaires sont un réel problème dans la branche et à lorigine de nombreux changement de cap. Une telle formation naurait-elle pas accentué ce phénomène?
Difficile de le dire, sans avoir joué lexercice. Mais jaimerais en profiter pour remettre un peu léglise au milieu du village: il est clair que le salaire en sortie dapprentissage nest pas le plus haut de ce que peut attendre un apprenti fraîchement muni dun CFC employé de commerce, mais lexpérience nous montre que bon nombre de secteurs (les banques en particulier) ont perdu beaucoup dattrait pour les jeunes de par lactualité de ces dernières années.
Le secteur des voyages garde une très bonne image, même avec un paysage modifié par Internet, et motive également certaines candidatures de par lutilisation de différents systèmes/logiciels lors de lapprentissage.
Lexpérience nous montre que la moitié des apprentis quitte le navire juste après leur CFC (changement de secteur, voyage linguistique, année sabbatique, etc.), mais reviennent dans le circuit, en tout cas pour un bon nombre dentre eux. Au bénéficie dune expérience professionnelle complémentaire, ces derniers donnent une valeur ajoutée et un relief plus que positif à leur nouvel employeur. Noublions pas non plus que la quasi-totalité des employeurs sont sur la base de 13 salaires et 5 semaines de vacances, avec pour certains des prestations sociales à ne pas oublier lors dune prise de décision.
Est-il vrai que 85% des entreprises formatrices étaient associées à la discussion et que 15% ont pris connaissance de la décision après le vote?
Ce chiffre est une valeur au niveau suisse mais en ce qui concerne la Romandie, je confirme navoir pas consulté le 100% des agences formatrices étant donné que celles appartenant aux «Big Five» sont directement intégrées dans la décision de leurs représentants au comité (Kuoni, Hotelplan, TUI, Globetrotter et TTS). Je ne pense pas quil eût été judicieux dapprocher le 100% des agences formatrices car le sujet reste complexe et les représentants romands au comité de la FSV pensent avoir la confiance des membres romands indépendants ou en groupements.
Au final, pourquoi le comité a-t-il classé laffaire?
Pour tous les points mentionnés ci-dessus!
DS